lundi 28 avril 2008


Il est 7 h 30 ce matin, et je viens de découvrir ce superbe papillon posé sur une plante du jardin.

dimanche 27 avril 2008


Un cadeau du "poète qui vous parle"...
Ce poinsettia (ou étoile de Noêl) installé dans le patio, les nains de jardin - abandonnés là, hélas, par les anciens propriétaires, mais, bon, depuis trois ans je me suis habituée à eux!!(1) - en grimacent de plaisir..

(1)devenus de ce fait des "nains de patio"!!

samedi 26 avril 2008


Bento Gonçalves, dans l’Etat de Rio Grande do sul, aux frontières de l’Argentine et de l’Uruguay, a été fondée à la fin du 19ème siècle par des immigrants italiens. C’est le premier centre viticole du Brésil.
L’année de notre installation à Goiânia nous avions passé quelques jours dans cette ville, à l’occasion du Congrès annuel des Rencontres de Poésie. Nous avions alors été estomaqués par l’enthousiasme des organisateurs, l’implication des autorités de la ville, la participation de tous les enfants et étudiants et la générosité de l’accueil réservé aux dizaines de poètes de tout le continent latino-américain.
L’organisateur de ces rencontres, le dynamique Ademir Antonio BACCA peut être satisfait : la relève de ses activités culturelles est assurée : deux petites filles de 10 ans, Emanuelle et Thaina ont eu l’initiative d’ouvrir, dans le sous-sol de la maison de l’une d’entre elles, une bibliothèque qu’elles ont appelé BIBLIOTECA MARIO QUINTANA (1). Elles ont commencé par rassembler leurs livres, et sont allées de porte en porte, dans leur quartier, demander des ouvrages en précisant aux aimables donateurs que la bibliothèque serait à la disposition de tous les voisins et les livres prêtés gratuitement…
Elles en sont aujourd’hui à 2.000 volumes !!!
Durant la 23ème Foire du Livre de la ville, les deux mignonnes ont été à l’honneur et sont reparties les bras pleins de livres offerts, notamment, par le Congrès Brésilien de Poésie.
(1) Poète, penseur, journaliste, traducteur du Rio Grande do Sul (1906/1994)

Emanuele et Thaïna encadrées par le Maire de la ville et Ademir Antonio Bacca (Photo Fabiano Mazzotti)


Environs de Bento Gonçalves (Ferradura do Rio das Antas)

lundi 21 avril 2008

Héros national

Joaquim José da Silva Xavier, dit "Tiradentes" (1746-1792)

Aujourd’hui 21 avril, jour férié dans tout le Brésil, pour honorer la mémoire de Joaquim José da Silva Xavier, dit « Tiradentes ».

Fils d’un petit propriétaire terrien du Minas Gerais, notre Héros National, orphelin à 11 ans, est placé sous la tutelle de son parrain qui ne juge pas utile de lui faire suivre des études. Il exerce plusieurs métiers (travaux dans l’exploitation minière, pratique de la pharmacie, profession de dentiste (d’où le surnom de « Tiradentes » (arracheur de dents).. Il entre ensuite dans l’administration portugaise puis rejoint la milice de la Capitainerie du Minas Gerais. Il est nommé par la Reine Marie Ire du Porgugal commandant de la patrouille contrôlant la route menant à la ville de Rio de Janeiro, pour garantir la sécurité des convois d’or et de pierres précieuses.
Révolté par le volume des richesses accaparées par la Couronne portugaise et la pauvreté du peuple brésilien, bon orateur, il commence à prêcher en faveur de l’indépendance de son pays. Il rallie à sa cause des membres du clergé et de la haute société de Vila Rica (ancien nom de la ville de Ouro Preto). Il est nommé à la tête de ce mouvement "Inconfidência Mineira"
A la suite de l’instauration d’un nouvel impôts, les opposants sortent dans les rues de Vila Rica réclamant l’instauration d’une République. Dénoncés, ils sont tous arrêtés. Ils attendront trois ans leur procés dans les geoles de Rio de Janeiro. Plusieurs membres sont condamnés à mort mais « Tiradentes », le plus modeste socialement des conjurés, fut le seul à être exécuté, les autres voyant leurs peines commuées en exil.
Il fut pendu et écartelé le 21 avril 1792 à Rio, sa tête montée sur un poteau à Vila Rica et ses restes dispersés le long du Caminho Novo où il prononça ses discours appelant à la révolte.
Il fallut attendre l’instauration de la République, dans la dernière décade du 19ème siècle, pour que « Tiradentes » entre dans le panthéon brésilien des Héros Nationaux.

samedi 19 avril 2008

notre coin "petit déjeuner"


Sans doute heureux d’avoir vue sur le patio, le guéridon tripode Louis Philippe à griffes de lion n’est pas snob : il fraternise avec les chaises Conforama (ou Monsieur Meuble, j’ai oublié !). Il a même accepté un plateau en granite vert du Minas Gerais, celui d’origine ayant été brisé lors du déménagement. Les fleurs d’hibiscus, elles, viennent du jardin…
A noter que nous avons baptisé ce guéridon « table accordéon » : il y a une trentaine d’années, mon mari a obtenu cette table chez un antiquaire d’Antibes, en échange de son accordéon !!!

vendredi 18 avril 2008

Epine dorsale hérissée, queue en panache (ou en rince-bouteilles, si vous préférez!), pas de doute : Charlie est fâché....

jeudi 17 avril 2008

CHORO


La semaine dernière, un ami brésilien nous a emmenés à un concert. La scène était dressée sur le trottoir devant le « Grande Hotel » (premier hôtel construit à Goiânia, restauré et transformé en annexe du Secrétariat de la Culture), tables et chaises s’étendant jusque sur la chaussée de la grande avenue Goiás, dont une partie était interdite à la circulation, un guitariste (1) interprétait de la musique de choro.

Qu’est que le Choro ?

L’ancêtre des musiques brésiliennes. Né à Rio de Janeiro dans la seconde partie du 19ème siècle. Des musiciens cherchèrent à reproduire à leur façon la musique des danses de salon européennes, y intégrant des rythmes africains.
L’ensemble traditionnel de choro est composé de 5 ou 6 musiciens. Les instruments sont le bandolim (mandoline brésilienne) la flûte ou la clarinette, deux guitares (une à 6, l’autre à 7 cordes) le cavaquinho, (2) petite guitare à 4 cordes et le pandeiro, sorte de tambourin.
De nos jours, la musique de choro peut être interprétée par un soliste (c’est le cas du concert auquel nous avons assisté) ou par des formations plus ou moins importantes. Pour sacrifier à l’époque sont ajoutés également des instruments électriques, des batteries et, hélas, une sonorisation assourdissante : c’est la raison pour laquelle nous avons fui après une vingtaine de minutes…
Reste la solution d’aller acheter un CD pour m’initier aux subtilités du choro.

(1) Curieusement, au Brésil, on appelle la guitare « violão »
(2) Débarqué à Hawaï au 19ème siècle avec des marins portugais et devenu le ukulélé

mercredi 16 avril 2008

En flânant hier matin dans le setor oeste de la ville, j’ai pu constater que si dans ce quartier les immeubles sont nombreux, ils ne se ressemblent vraiment pas. . Sur environ 150 cm, j’ai remarqué ces trois constructions. Ma promenade s’est achevée sur un banc de cette petite place ronde arborée, comme il y en a des centaines dans la ville.



dimanche 13 avril 2008


Anthurium, appelé également "langue de feu" ou "flamant rose"

Rubrique "Souvenirs, souvenirs..."


La presse brésilienne annonce la venue de Charles Aznavour, qui se produira à Brasilia, Saô Paulo, Porto Alegre et Curitiba.
Au début des années 50, en assistant à un programme de gala offert par l’administration où travaillait mon père, j’ai vu ce chanteur pour la première fois. Perdu au milieu de toutes les attractions, ce frêle jeune homme à la voix curieuse, au nom difficile à retenir (il se faisait encore appeler Charles Aznavourian) ne laissait certes pas indifférent. Mais on pouvait quand même avoir des doutes sur son devenir artistique…
En 1963, quand il était déjà « en haut de l’affiche » j’ai été bouleversée quand je l’ai entendu pour la première fois à la radio chanter « La mamma ». Je venais de perdre la mienne. Elle n’était pas italienne, mais le chagrin n’était pas moindre.
Pour ces deux « rencontres », merci l’Artiste…

vendredi 11 avril 2008


Dans le patio, ces petis iris brésiliens (iradacée brésilienne) ne fleurissent que quelques heures..

jeudi 10 avril 2008

Un peu de poésie.


Je ne sais par quel cheminement mystérieux ce poème de Humbeto Ak'abal est arrivé sur l'ordinateur d'une amie brésilienne...
Notre ami guatémaltèque maya-k'iche'vit au centre du Guatemala avec sa femme et son fils, quand il ne voyage pas à travers la planète, à l'invitation de tous ceux qui admirent son immense talent.

mercredi 9 avril 2008

Après les orchidées couleurs fuschia, ce sont les blanches au coeur délicatement rosé qui ont fait leur apparition

Propriété verticale ou horizontale ???


Dans notre rue, à une centaine de mètres de chez nous

dimanche 6 avril 2008


Après nous être rendus au vernissage des œuvres de JUCA DE LIMA le 1er avril, un second vernissage avait lieu deux jours après, le 3 avril, dans la seconde salle du Musée d’Art de Goiânia, celui du peintre Pitágoras Lopes Gonçalves dit PITÁGORAS.
D’abord surpris et vaguement contrariés par ce double déplacement, nous en avons vite compris la raison : tout ceci s’adressait à deux publics bien différents : bon chic bon genre et troisième âge pour le premier, percing, tatouages, jeans troués et moyenne d’âge 25 ans pour le second… Deux mondes qui, ainsi, ne s’affrontèrent que sur les murs !!! Très astucieux pour éviter les dommages collatéraux…
Dès la première année de notre séjour à Goiânia, mon mari avait eu l’occasion de visiter l’atelier de l’excellent PITÁGORAS. Une figure.. Très marginal, agoraphobe, ses dessins étaient éparpillés sur le sol, ignorant ses prix de vente, donc impossible de lui acheter quoi que ce soit. J’oubliais : il parle français !!! Les deux techniques mixtes que nous avons à la maison ont donc été acquises chez un galeriste de notre quartier.
Agé de 44 ans, c’est un artiste reconnu qui a à son actif de nombreuses expositions personnelles et collectives, tant à Goiânia que dans les grandes villes du Brésil, notamment à Sâo Paulo et à Rio.

(extrait du catalogue de l'exposition à la Fundaçâo Jaime Câmara, 2004, photo Rogério Flori)

Bon dimanche !!!

vendredi 4 avril 2008

Le vieil homme et le cerrado

Vernissage au Musée d’Art de Goiânia, d’une exposition consacrée à JUCA DE LIMA. Nous avons rencontré plusieurs fois ce vieux petit Monsieur, paisible et affable.
Il a représenté ce qu’il appelle les « accidents mytho-poétiques du Cerrado », avec ses grottes, ses sentiers, ses ravins, ses collines, ses rochers aux formes bizarres, ses champs de pierre, ses champs de fleurs exubérantes, ses cours d’eau.
Couleurs violentes de commencement du monde… ou peut-être de fin d’un monde, le cerrado étant peu à peu avalé par l’urbanisation et les cultures intensives…

Extrait du catalogue de l'exposition (photo Fabio Lima)

mardi 1 avril 2008



Financé par le Secrétariat Municipal à la Culture de Goiânia et l’Institut Culturel José Mendonça Teles, a été organisé un Salon des Arts des Petits Formats.
Dans un premier temps, un jury de trois personnes (le directeur du Musée d’Art, un galeriste-collectionneur et…mon mari) avaient dû sélectionner dix participants sur les 80 qui se proposaient. Ce fut déjà une dure épreuve !!
La tâche du jury n’était pas terminée pour autant : une heure avant l’ouverture du Salon, ils durent choisir les trois premiers qui devaient se partager une dotation prévue de 9.000 reais. (environ 3.300 euros), la moitié étant attribuée au Premier Prix.
Le secret avait été bien gardé car, lorsque fut annoncé l’attribution du 3ème Prix, on vit s’avancer, devant l’assistance éberluée, une mignonne petite fille qui reçut son chèque timidement et gracieusement. Nous avons tous craqué !!!
Camila, à peine 9 ans, suit des cours d’art depuis déjà trois ans. Elle a notamment commencé à s’initier à la gravure. Elle a son petit monde de signes et de symboles mystérieux…


Camila dos Reis Sanz devant une de ses gravures. (photo "Diario da Manha")





Mais n'oublions pas le premier prix qui fut attribué à Manoel Santos
(c'était également mon préféré)

A Goiânia, nous sommes entrés en automne.
Dans mon jardin, ces deux fleurs d'orchidée en ont profité pour sortir...