vendredi 30 janvier 2009

Cette semaine, de retour d’une réunion à l’Institut Historique et Géographique, vers 10 heures du soir, nous avons fait arrêter le taxi à l’angle de la place située au bout de notre rue. A la tombée de la nuit, chaque soir, le grill est sorti, chaises et tables, celles-ci coquettement recouvertes d’une double nappe, sont installées. Nous avons choisi une brochette de poulet, accompagnée de farofa (haricots mélangés à de la viande séchée coupée en dés, et farine de manioc grillée) et bâtonnets de manioc. Ajoutons à cela une grande bière bien glacée pour nous deux. Une pause bien agréable avant de regagner à pied, notre gîte. Et une dépense adaptée à la période de crise : à peine 5 Euros (pourboire compris)…
…et on peut fumer !!!

samedi 24 janvier 2009


Aujourd’hui, j’ai eu recours à ma grande marmite des familles. D’où sort-elle celle-la ? A combien de déménagements a-t-elle survécu ? Bref, j’ai dû aller la débusquer tout en haut d’un placard de la cuisine pour mitonner ma sauce tomates-poivrons. Bien utile d’avoir ainsi une réserve au congélateur pour accompagner les pâtes ou agrémenter les petits plats journaliers.
Mon petit truc : je fais d’abord rissoler des lardons et des oignons dans l’huile d’olive, ensuite les poivrons multicolores coupés en lanières et, en dernier, les tomates pelées. Ail, thym, laurier et estragon. J’ai ajouté la moitié d’un pot de tapenade trouvé en farfouillant dans les rayons d’un supermarché de la ville. !!!.Ne pas oublier une cuiller à soupe de sucre (ou même de miel) pour atténuer l’acidité de la tomate.

Laisser réduire à petit feu au moins 1 h ½, en touillant quand vous passez par la cuisine !!!.

jeudi 22 janvier 2009

Oui.
Je sais.
Je vous ai déjà fait le coup du lever de soleil. Mais c'est pas le même!!
Et cette fois, cela me permet de vous montrer une partie de ma bibliothèque sur le cinéma!!!... Agrémentée par le queue du chat...
Le petit déjeûner prêt, je regardais ce matin un bout de film, en attendant que l'époux sorte des limbes. Captivée par le séduisant Kevin Costner, j'ai failli tout rater.

lundi 19 janvier 2009

Agréable dimanche...

Ce dimanche a bien commencé avec un bon repas – agrémenté d’un plat de pommes frites succulentes – en compagnie de notre ami Ruy.
Dans l’après-midi, visite de notre ami brésilien Joâo Carlos avec, dans une main trois beaux et juteux caramboles*, et de l’autre le CD « One Chance » du Britannique Paul Potts. Vous connaissez sûrement ce dernier, sinon, foncez vite sur votre moteur de recherche et offrez-vous la vidéo, de la finale, bien sûr, où le chanteur est magnifique, mais aussi celle de la demi-finale : les têtes des trois membres du jury sont tout à fait réjouissantes !!!

Et ce « domingo » s’est très bien terminé par la retransmission du très beau concert sur l’esplanade du Capitole en présence de M. et Mme OBAMA et fifilles et du sévère Abraham Lincoln, qui est resté de marbre (blanc) entre ses colonnes…

*en portugais « averrhoa carambola ». Originaire d’Asie et importé au Brésil au début du 19ème siècle. En anglais, « star fruit ».

samedi 17 janvier 2009

balade en coccinelle

Cette semaine, j’ai accompagné José, notre électricien, faire des emplettes pour les petites réparations devant être exécutées à la maison. Ceci m’a permis de faire une balade en coccinelle !!! Celle-ci, qui va allègrement sur ses 30 ans, vient de faire l’objet d’une révision complète. Elle est donc repartie courageusement pour une nouvelle décade !!

La petite ville pittoresque de Pirénopolis, à 150 kms de Goiânia, s’es spécialisée dans la réparation et la remise en état de la volkswagen. Une grande partie de la cité a gardé en partie l’aspect qu’elle avait à l’époque des chercheurs d’or du 19ème siècle. Et c’est ainsi qu’on peut voir des coccinelles de toutes les couleurs – parfois très vives ! - tressauter gaiement sur les vieux pavés. Pas de risques d’excès de vitesse !!!

mercredi 14 janvier 2009

Un épi de blé dans la boîte aux lettres

Dans l’ancienne Egypte, l’épi de blé était l’emblème d’Osiris, synonyme de sa résurrection et du renouveau de la nature. A l’origine, c’était un modeste Dieu. Dans le Panthéon de l’époque, il n’avait que le portefeuille de la fertilité et de l’agriculture !! Mais tous ses malheurs l’ont hissé au top : on sait que son frère Seth le fit couper en 14 morceaux qui furent jetés dans le Nil. Heureusement que sa fidèle épouse, Isis, récupéra le puzzle pour le faire embaumer. Il y avait des femmes bien aimantes à l’époque !! Coup de théâtre, il reprit vie et vécut très longtemps. Aux dernières nouvelles, il est toujours vivant puisqu’il est immortel !!!

Dans la tradition et la poésie populaire roumaines, l’épi de blé est l’emblème de la royauté, du pouvoir et du plus haut prestige social.

Bref, à n’en pas douter, c’est un symbole d’opulence, d’abondance et de prospérité.

Tout ceci pour vous raconter que nous avons trouvé cette semaine, dans notre boîte aux lettres, un long paquet plat. Sur le moment, j’ai pensé qu’il contenait une cravate…Non, il s’agissait d’un épi de blé, soigneusement enveloppé, que nous envoyait notre banque brésilienne (en fait une banque espagnole puisqu’il s’agit du Banco de Santander) à l’occasion de la nouvelle année.

La question reste pendante dans mon esprit troublé : symbole de prospérité pour nous, ou pour la Banque ???????

lundi 12 janvier 2009

Un samedi soir à Goiânia


Un « pays » de notre ami Ruy – ils sont tous deux nés à Porto Nacional dans l’Etat du Tocantins (lequel Etat faisait partie de celui de Goias avant la scission de ce dernier en deux Etats indépendants), est de passage à Goiânia. Grand militant syndicaliste (ce qui lui valut un traitement de faveur à l’époque sombre des militaires, il fut torturé et emprisonné pendant cinq ans dans une prison militaire), ami de longue date du Président Lula, Pedro TIERRA (de son vrai nom Hamilton PEREIRA) occupe en ce moment un poste de responsabilité au Ministère brésilien de l’Environnement, et, surtout, est un excellent poète.

Les poèmes qu'il a écrits durant sa captivité - sur des petits bouts de papier qu'il parvenait à faire sortir - sont des témoignages poignants de son passage en enfer, et pourtant plein d'espoir...

J'entre dans mon poème
comme un oiseau convoqué
par le soleil.
Je joins la parole aux pierres
et j'élève avec elles des barricades.
Je libère la parole de l'ombre
et j'écris sur les dalles
le contour provisoire de mes rêves
la parole nue devient poésie
et me rend plus transparent
à la fin de mes vers.
(extrait de "retour à la terre" - traduction Y. Avena)

Ajoutons à cela qu’il est agréable et pétri d’humour. Nos rares rencontres sont toujours un réel bonheur.

Nous convenons de nous retrouver chez Ruy (apéritif oblige !) et d’aller dîner de l’autre côté de la rue. Entre-temps est arrivée une autre « payse », Belinha, poète et animatrice culturelle, flanquée d’un sien neveu.

Prêts pour la pizza... et l'omelette 'voir le chapître suivant...)

dimanche 11 janvier 2009

Un samedi soir à Goiânia (suite)

... Comme prévu, nous voici attablés à la « Pizzarella », dévorant à belles dents deux grandes pizzas… sauf moi qui a eu l’idée saugrenue de commander une omelette. Tout le monde avait terminé mais, dans les cuisines, ils devaient attendre sans doute que la poule ponde !!! Bref, j’avais, enfin commencé à déguster la fameuse omelette, mais, soudain, branle bas de combat : mon portable nous avertit que l’alarme de notre maison est devenue hystérique !!. Nous plantons donc tout ce beau monde, sautons dans un taxi. Devant notre porte, une voiture de notre compagnie de sécurité stationnait et un grand gaillard nous attendait de pied ferme ; il nous précise que, d’après le tableau de la centrale de sécurité, c’est le capteur installé dans notre salle à manger qui à déclenché l’alarme. Voilà qui nous rassure !!! Entrée dans la maison, vérification des lieux. Rien à signaler, sauf Charlie qui proteste derrière la porte fenêtre du jardin pour qu’on le laisse entrer. Conclusion du spécialiste : c’est la faute d’un borboleta (papillon)… Un papillon de nuit, évidemment !!!

La seule véritable invitée qui est entrée ce samedi soir au premier étage de notre maison (sans déclencher l’alarme) était la lune au dessus du palmier. Un vrai chromo !!!

mercredi 7 janvier 2009

Sous le masque...


Je viens de terminer un bon roman policier, « La Tribu des morts ». L’auteur, Laurent Martin, a déjà publié plusieurs ouvrages. Né en 1966 à Ali Salieh, une petite ville au nord ouest de Djibouti, il fut libraire, archéologue et guide touristique avant de dédier tout son temps à l’écriture.

L’intrigue se déroule dans l’univers de la diaspora africaine de la région parisienne, et, naturellement, de Belgique puisque l’enquête du policier français le conduit plus spécifiquement dans l’univers des émigrés zaïrois – ou plutôt congolais, l’ex Congo Belge ayant changé de nom trois fois depuis son indépendance en 1960 ( actuellement République Démocratique du Congo).

Cette lecture me prouve, une fois de plus, que l’attitude que nous avons adoptée durant nos 13 années de séjour en Afrique était la bonne : ne pas trop chercher à s’investir dans ce monde mystérieux, envoûtant et passionnant pour les étrangers, mais dangereux et incompréhensible à tous les égards pour ceux qui tentent absolument d’en percer les secrets. Le scepticisme que nous avons toujours éprouvé envers les Européens qui se targuaient d’avoir été « initiés » n’avait d’égal que leur crédulité…

Masque-heaume Suku (Ethnie du Sud ouest de la R.D.C. et de l'Angola)


Le livre est entrecoupé de dessins stylisés de masques associés de commentaires.

"On se cache, on se dissimule, on disparaît derrière de masque. On devient métisé, mélangé, comme doué d’un nouvel esprit….Le but du masque est de donner forme à celui qui n’en a pas, qui n’en a plus…."

"Il peut être l’esprit des ancêtres, qui rappelle la tradition, qui dit la loi des vivants et des morts, celle qui dure depuis toujours…."

"Même pétrifié dans un musée, le masque ne peut oublier qu’autrefois il s’animait et faisait corps avec son porteur.
"

Masque de notre collection (Guinée Bissau)

C'est pourquoi nous avons toujours traîté nos masques avec la plus grande courtoisie!!!

lundi 5 janvier 2009

Violente pluie sur la ville. Notre rue étant légèrement en pente, l'eau débaroule (comme disent nos amis lyonnais!!) formant de larges ruisseaux le long des trottoirs. Pas le moment d'aller acheter un paquet de cigarettes à la boutique du coin!!

dimanche 4 janvier 2009



Après avoir photographié cette branche de calistémon (rince-bouteille), je l'ai posée sur le sol.


Immédiatement, le contrôleur en chef des faits et gestes de cette maison s'est porté sur les lieux pour inspecter au plus près!!!

jeudi 1 janvier 2009

Nos amis le savent très bien, mon mari et moi ne sommes pas des personnes très conventionnelles..
Je n'en veux pour preuve que le menu concocté pour célébrer l'An Nouveau :



Poireaux-vinaigrette (l'époux prétend que le poireau est le caviar du pauvre!!)


Gratin de haddock parfumé aux graines d'anis









J’allais oublier : BONNE ANNEE 2009 A TOUS