mercredi 25 février 2009


Un quaresmera a été planté dans notre jardin il y a quelques mois. Il grandit, se fortifie mais n'a pas donné de fleurs. Il nous faudra encore attendre une saison avant de savoir si nous aurons la chance que sa floraison soit de cette nuance de violet...

mardi 24 février 2009

Maurinha

Aujourd’hui, c’est Maurinha qui sera sur la sellette. Elevant seule ses deux filles adolescentes, notre aide ménagère, notre « secrétaire » comme on les appelle ici, est un personnage. Flirtant avec la quarantaine, grande, coquette – sa garde-robe bien fournie correspond rarement à celle d’une personne effacée, débarquant souvent le matin dans des tenues ébouriffantes plus adaptées aux plages de Copacabana qu’à notre logis !! - étourdie, toujours de bonne humeur, courtoise, bavarde et digne de confiance en ce qui concerne nos modestes biens matériels.

Notre reine du plumeau, qu’elle manie énergiquement au grand détriment de la survie de l’espèce volatile ayant servi à sa confection (à savoir l’autruche !!), notre fée du repassage, est également la championne du retard et de l’absentéisme (bus accidenté, docteur, dentiste, réunions de parents d’élèves, procès avec son voisin qui veut lui faucher une parcelle de son terrain, donc convocation au Tribunal, Carnaval, etc…) et de demandes de fonds spéciaux : (médicaments, arriérés d’impôts sur sa maisonnette, rentrée des classes, travaux immobilier, frais de voyage pour aller rendre visite à sa famille dans le Mato Grosso, etc…).).

Néanmoins, nous parvenons à des « arrangements » et faisons toutes deux bon ménage…si je peux m’exprimer ainsi !!
Maurinha est vaillante et courageuse et ne manque pas d’initiative pour augmenter ses revenus. Ne travaillant que trois matinées par semaine pour nous, elle s’est lancée, en chambre, il y a quelques mois, dans la décoration de tongs, destinées d’abord à ses amies mais qu’elle vend maintenant sur les différents marchés de la ville.

Après les célèbres « Havaiana » et « Ipanema » (j’ai vu que des « Ipanema Gisèle Bündchen » dessinées par la fameuse top model brésilienne se vendent maintenant en France), verra-t-on un jour la ligne « Maurinha » en vente aux Galeries Lafayette ???

Papaye de compétition !!!

vendredi 20 février 2009


Hier, l’espace d’une soirée, nous avons délaissé le portugais pour l’espagnol (ou plutôt pour le castillan comme on l’appelle en Amérique Latine), troqué la « Praça Civica » pour la « Plaza de Mayo » et abandonné le plateau central brésilien pour voyager sur les deux rives du Rio de la Plata.

Je m’explique. Un ami uruguayen est venu nous chercher pour nous emmener dîner chez un de ses compatriotes, propriétaire avec son épouse brésilienne, d’un restaurant pizzeria. Grand et jovial, le transfuge de la rive nord du Rio de la Plata, tel Vulcain, officie devant un feu d’enfer pour en extraire une délicieuse pizza rectangulaire, dont la longueur varie selon la faim et le nombre des gourmands.
La plus petite était la nôtre. La plus grande était destinée à la table voisine.

Pour ce qui concerne la rive sud du fameux estuaire, elle a été matérialisée par l’arrivée, en fin de repas, d’un Argentin, demeurant au Brésil depuis plus de 20 ans. Quand deux « porteños »* font connaissance (même deux ex-porteños !!), la première question qu’ils se posent est « de quel quartier es-tu ? ». L’usage ayant été respecté, je vous propose un résumé : dans les années 40, le père du nouveau venu habitait le même quartier que mon mari avec ses parents (Florida), à une centaine de mètres de distance, ils sont allés au même collège des Maristes et les mamans ont dû se croiser fort souvent à l’épicerie et à la boulangerie du coin de la rue…

En continuant leur conversation, mon époux en est venu à évoquer les cousins qu’il a en Argentine, à Mendoza, tout en précisant que lui et eux ne portent pas le même nom, le père s’appelant Castro. « Castro » ! s’exclame notre Argentin, ma mère était une Castro, mais de San Juan (province au nord de Mendoza)… dont était originaire Marcelo Castro, le père de nos cousins !!!!

Bref, on s’est quittés en se promettant de se revoir. Entre presque cousins, on ne peut pas faire moins…

*Habitants de Buenos Aires

dimanche 15 février 2009

C'est l'hiver à Goiânia !!!

Il y a cinq minutes, je suis descendue dans mon jardin... non pour y cueillir du romarin comme le prétend la comptine populaire, mais pour photographier le massif de kalenkoe, radieux après la pluie de cette nuit...
Allons, encore une. Ne boudons pas notre plaisir...

jeudi 12 février 2009


Gomez de Souza - 2008

Vernissage la semaine dernière au Musée d’Art de Goiânia.

Pas de surprise, pas de grand choc culturel….si je pense à ce que notre ami hollandais, Eddy Van Aarem – devenu par la suite aveugle et disparu depuis longtemps – exposait dans nos galeries (Latina à Stockholm et Art Club à Antibes – en 1970 :

...et si l’on compare avec le travail d’une modeste tisseuse d'un village perdu de l’Altiplano du Guatemala :
Huipil de notre collection personnelle (Almolonga Ethnie Quiché, Guatemala)

samedi 7 février 2009

Le nain de jardin est facilement repérable. Charlie beaucoup moins!!!

T'as d'beaux yeux, tu sais!!!

Cette semaine, nous sommes allés déjeuner « à la campagne ». A 20 km de Goiânia, l’expression n’est pas exagérée.. Un couple de Français s’est installé dans un « condominio », c’est à dire une grande propriété fermée et gardée où l’on doit montrer patte blanche à l’entrée, divisée en lots, où chacun se fait construire la maison de ses rêves…Celle de nos amis (comme les autres, j’imagine), n’est pas du style pavillon de banlieue parisienne : 500 m2, posés sur un ½ hectare de terrain, large terrasse couverte épousant le « U » de la construction, piscine, jacuzzi en plein air, arbres, fleurs, rien ne manque, même pas le belvédère permettant le soir de contempler au lointain les lumières de la ville !!!

A l’entrée, le maître des lieux, habile et bricoleur, venait de terminer sa boîte aux lettres personnalisée :









Il fabrique également des miroirs dans ce style :

Nous avons aussi sympathisé avec la gent canine. Celui-ci, Saphir, vient de France (ou plutôt du Labrador !).










Il a accepté sans trop de difficultés le second : le « vira lata »** (bâtard), pauvre truc quasi moribond, tellement faible qu’il ne pouvait ouvrir les yeux, que nos amis ont trouvé dans les environs, soigné et gardé. Maintenant, Onyx ouvre grand ses yeux, qui sont pers, et remplis de tendresse pour ses sauveurs…

**De « virar », renverser, et de « lata de lixio », poubelle. J’adore cette désignation, très imagée !!


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