mardi 28 juillet 2009

Casablanca



En farfouillant avec patience dans les gondoles des différents magasins de la ville, où s’entassent en vrac les DVD qui ne sont plus de la dernière actualité, je parviens parfois à dénicher des petits trésors destinés à remplacer peu à peu mes vieilles cassettes vidéo.


C’est ainsi qu’hier j’ai inscrit « Casablanca » au programme de la soirée. Etonnante histoire que celle de ce film, tourné au jour le jour dans l’improvisation la plus totale, sans scénario défini et auquel personne ne croyait, encore moins le réalisateur Michael Curtiz et les deux principaux protagonistes (Bergman et Bogart), irrités par cette pagaille.

Et pourtant, la magie du film opère toujours, après six décennies. Nous seuls avons pris des rides ! Le lumineux visage d’Ingrid Bergman, le cynisme (feint !) de « Bogie » dans son smoking blanc, sans oublier la fameuse phrase Play it, Sam. Play « As Time Goes By » continuent à nous faire craquer..

lundi 27 juillet 2009

Maurinha, qui me seconde pour l’entretien de notre maison, a fait valoir ses droits à congés payés. Elle est donc partie quelques semaines rejoindre sa famille dans le Mato Grosso. Evidemment, cela fait plus exotique que d’aller voir ses parents en Bretagne ou en Auvergne !!

A moi donc le nettoyage de la maison et la lessive traditionnelle du lundi. Cela me rajeunit de 4 ans ½, c’est à dire depuis notre installation à Goiânia. C’est toujours bon à prendre…

Je me suis acquittée de ces tâches avec bonne humeur et sans fanatisme aucun. Ce faisant, je me suis rappelé avec nostalgie une expression qu’employait ma mère : « faire le ménage en crétin » : soit, faire le minimum pour que tout paraisse impeccable. D’où avait-elle tiré cette expression ? je ne le saurai jamais... mais je dois avouer l'avoir mise en pratique aujourd'hui!!

vendredi 24 juillet 2009


Les bougainvillées sont en pleine floraison dans notre jardin
Quant à cet "oiseau de paradis", il pavoise sur le trottoir de nos voisins, à une cinquantaine de mètres de notre maison

lundi 20 juillet 2009

Domingo

Le dimanche, quand nous revenons de déjeuner avec notre ami Ruy, nous avons l’habitude de nous arrêter et de caresser le bout du nez d’un petit chien avec lequel nous avons sympathisé. Il paraît trouver le temps long dans son grand jardin désert et derrière ses barreaux grillagés.. Nous l’avons baptisé Domingo( c'est plus mignon que "dimanche"!!)
Hier, il avait réussi à s’échapper et semblait nous attendre sur le trottoir, devant son jardin. Il s’est laissé caresser avec beaucoup de satisfaction, et a grignoté avec délicatesse quelques petits morceaux d’un biscuit que j’avais apporté à son intention. Nous craignions un peu qu’il nous suive mais il a gambadé quelques pas avec nous et est parti folâtrer dans le petit parc de l’autre côté de la rue.

« Les taureaux s’ennuient le dimanche » chantait Jacques Brel. Domingo aussi !!!

samedi 18 juillet 2009

Hier matin, je m’activais dans la cuisine au son du Requiem de Mozart.(1)
A chaque fois que que j’écoute le génial Autrichien, je suis triste et indignée en pensant qu’il n’y ait même pas une tombe où il repose : inhumé,ou plutôt jeté, selon l’usage à Vienne, dans une tombe communautaire (prévue pour 6 personnes) et recouvert de chaux vive. Aucune indication de nom ni de dates :. seuls les nobles avaient ce privilège…

Que vaut un titre de noblesse en comparaison de l’œuvre qu’il nous a léguée ?

Autre question : qui se rappelle encore, après 25 ans, du nom de Tom Hulce, qui interprétait le rôle de Mozart dans « Amadeus », le film de Forman ?

(1) Etrange coïncidence : ce soir, nous venons de regarder sur TV5 Monde un ancien film de Bertrand Blier "Préparez vos mouchoirs", dont toute l'intrigue (un peu scabreuse mais traitée avec talent et humour) est accompagnée par la musique de...Mozart..

mercredi 15 juillet 2009

Marguerite, Léon et les autres...

Nelly HOSTELAERT, qui préside aux destinées de la revue belge « Plumes et Pinceaux », vient de nous faire parvenir un petit ouvrage sympathique qu’elle a publié en 2005.

Ainsi qu’elle l’écrit dans sa dédicace, elle nous raconte une « période révolue » et « disparue » : celle de ses parents, Marguerite et Léon, et de ses grands parents Louis et Marie. La vie de gens modestes et courageux au siècle passé. Une époque qui ne fut pas « belle » pour tout le monde, avec les séparations (souvent définitives » au cours des deux guerres) les difficiles conditions de la classe ouvrière, mais aussi les petits bonheurs, les fêtes au village, la découverte de la mer lors des premiers « congés payés », les concours de vols de pigeons voyageurs et de tir à l’arc (Léon était un colombophile passionné et un tireur à l’arc expert), au temps ou le temps prenait son temps. (24 heures, tram, métro, 4 trains et pour finir une carriole tirée par un baudet pour aller, en 1950, de son village natal, Baudur, à une ferme des Pyrénées !!)

Une lecture qui nous fait regretter de n’avoir pas été assez curieux (sans doute l’insouciance de la jeunesse) vis à vis de nos parents et, quand nous avons eu la chance de les connaître, de nos grands parents. Ne nous restent que quelques photos : qui ont un air de famille, prises à Baudur ou à Paris….

A gauche, Victor et Maria, mes grands parents


A droite, Louis et Marie, les grands parents de Nelly

jeudi 9 juillet 2009

Le gratin magique!!

L’endive, n’entrant pas dans les habitudes culinaires de cette région du Brésil, il est très rare de la voir à l'étal de mes fournisseurs habituels. Quand le petit miracle se produit, razzia sur le précieux légume !! La semaine dernière, j’ai raflé les trois barquettes proposées à ma convoitise.

Cuites à l’eau, emmaillotées d’une tranche de jambon, recouvertes d’une béchamel (moitié lait/moitié eau de cuisson) parfumée à la muscade, complétées par quelques lamelles de pommes de terre, le tout ayant été saupoudré d’une chapelure arrosée d’un filet d’huile d’olive.

Mon mari a toujours prétendu que j’avais fait sa conquête en lui préparant ce plat la première fois que je l’ai invité dans mon studio de Stockholm, il y a …. bien longtemps.(1) Mais le temps ne fait rien à l’affaire : il semblerait que la magie des endives au gratin opère toujours dans notre ménage !!!

(1) Je me plais néanmoins à espérer que LE GRATIN D'ENDIVES n'était pas à l'époque mon seul attrait!!!

mercredi 8 juillet 2009

Charlie inspecte ses parterres d'impatiens...

vendredi 3 juillet 2009

Par l’intermédiaire de mon poète de mari, notre amie Alessandra Teles, peintre de talent, a pris pied dans l’univers poétique de nos voisins belges (enfin, les vôtres, les lecteurs français car, géographiquement, ce ne sont plus les miens !).

Après une incursion dans le périodique littéraire, culturel et artistique de « La Cigogne », (Bruxelles), Alessandra a les honneurs de la couverture de la revue « Plumes et Pinceaux » (Saint Ghislain).


L’œuvre actuelle de l’artiste est basée sur les Karaja, peuple amérindien de l’Etat de Goiás, dont les rituels, les croyances et les techniques de subsistance sont étroitement liés aux caprices du majestueux fleuve Araguaia (1)

Le « Peuple de l’Eau », une des appellations qui lui a été donnée, doit être loin de se douter que ses symboles, à travers les toiles d’Alessandra, sont entrée en Wallonie, dans l’état du Hainaut…

(1) L’Araguaia (2.630 km, débit moyen 6.172 m3 seconde. Un comparaison : le Rhône : 1.700 m3) naît dans le Mato Grosso, traverse le centre du Brésil vers le nord et va grossir le rio Tocantins, ce dernier se jetant dans l’Atlantique non loin de l’embouchure de l’Amazone. Que d’eau, que d’eau