dimanche 29 novembre 2009



Ces deux arbres vivent leur dernière journée. J'en déteste l'idée mais nous devons les sacrifier : leur base (assez inélégante, il faut bien l'avouer) et leurs racines soulèvent peu à peu les marches de l'escalier et le muret bordant l'entrée du garage. Demain matin, le jardinier et son neveu vont s'attaquer au problème...

samedi 28 novembre 2009

Vernissage


Inauguration, à la fin de la semaine dernière, d’une exposition d’un peintre français du 19ème siècle au Musée d’Anthropologie de Goiânia.

Jean-Baptiste Debret (1768/1848) débarque au Brésil en 1815, faisant partie d’une mission chargée, par le Roi Joâo VI du Portugal, en exil à Rio de Janeiro, de fonder une Académie des Beaux Arts. Il y restera 15 ans. Il regagne la France avec une grande quantité d’aquarelles, qu’il intégrera dans un ouvrage en 3 volumes intitulé « Voyage Historique et Pittoresque au Brésil ».

Une véritable chronique en images de la vie dans ce pays au début du 19ème siècle.



On ne peut affirmer que J.B. Debret était un vil flatteur... si l'on en juge par le portrait qu'il fit de son bienfaiteur, le Roi Joâo VI...




vendredi 27 novembre 2009

home-ciné!

Revu cette semaine en V.O. (sous-titré en portugais), « Le Guépard », la fresque sicilienne de Visconti. Superbe. A revoir absolument, les amis. Le seul « maillon faible » , expression employée par l’époux et je suis d’accord, est le Français Alain Delon qui en fait des tonnes, sans doute pour essayer de passer pour un Italien pure souche. L’Italienne (de Tunisie) Claudia Cardinale, sous ses somptueux atours, a juste le soupçon de vulgarité nécessaire à son personnage de fille d’un nouveau riche. Quant à l’Américain de New-York, Burt Lancaster, ce fut, à mon avis, le rôle de sa vie : il n’est pas seulement le Prince Salina, il est… royal !

A noter que le guépard s’est transformé en léopard dans la version brésilienne.
Pourquoi ? Il n’y a pas de guépard en Amérique Latine. Ce champion de la course à pied exerce ses talents en Afrique et en Asie.. Sans doute que les responsables du sous-titrage se sont rabattus sur l’un de ses cousins…

Une petite remarque, cependant. Pour créer le personnage du Prince Salina,l'écrivain, Giuseppe Tomasi, prince de Lampedusa se serait inspiré de son arrière-grand-père, Or, un lion léopardé. (héraldique) était représenté sur les armes de ce dernier. Par contre, sur le blason du héros de son roman figure un guépard. donnant son titre à l’œuvre. Il s’agit d’une pure invention car cet animal est inexistant dans les emblèmes héraldiques.

mardi 24 novembre 2009

Gloria

Gloria adolescente
Je viens de terminer les mémoires de Gloria Swanson (1897/1983)
L’actrice attendit d’être octogénaire pour faire publier ce livre.
Cette petite femme brune aux grands yeux bleus fut, dans la seconde décennie du 20ème siècle, dès l’âge de 20 ans, LA star du cinéma muet, le premier monstre sacré du 7ème art. ½ siècle avant les premières vedettes du showbizz, elle déchaînait les foules à la moindre de ses apparitions, à New-York, à Londres, à Paris. Les suites des hôtels de luxe où elle descendait (le Crillon à Paris, par exemple) se transformaient en annexes des grands fleuristes et confiseurs du coin ! Elle fut la seconde actrice à engranger 1 million de dollars en une année (la première fut Mary Pickford)… et la première à le dépenser…A noter qu’elle contribua personnellement à renflouer un descendant désargenté de la vieille noblesse normande en la personne du Marquis Henri Le Bailly de La Falaise de la Coudray, puisqu’elle en fit son 3ème époux (elle en eut 6), qu’elle trompa d’ailleurs allégrement avec Joseph Kennedy (oui, oui, le papa de John, Robert et les autres !). Mais c’était pour la bonne cause : ils étaient associés dans la production de films…


en 1918, dans "Don't change your husband" de Cecil B. DeMille


Je trouve triste que le jury ne lui ait pas attribué l’Oscar d’interprétation pour le rôle de star vieillissante qu’elle eut le courage de jouer en 1950 dans « Boulevard du Crépuscule » de Billy Wilder : ce fut Judy Garland qui le rafla.

samedi 21 novembre 2009

Pour ces feuilles, la nature a été indécise : vertes ou blanches ?

jeudi 19 novembre 2009

Peixinho


Nous allons bientôt connaître tous les hauts lieux des instances politiques de la ville : après le Palacio das Esmeraldas, nous voilà partis hier soir, mercredi, à l’Assemblée Législative !


Cette exposition ne nous a pas vraiment emballés et nous nous sommes retrouvés rapidement dans un restaurant, gentiment appelé
« Peixinho » (petit poisson). Dommage que ce n’était pas le bon jour. Lundi et mardi, il y a «rodízio» : pour un prix fixe, sont servis à volonté toutes sortes de poissons. Nous nous sommes contentés de la « paella valenciana » qui était tout à fait acceptable..

mercredi 18 novembre 2009

Palácio das Esmeraldas (1)

Nous étions conviés hier, avec des centaines de citoyens, à une cérémonie de remise de médailles et de diplômes à des personnalités oeuvrant dans la promotion des arts et des activités culturelles de l’Etat. Le lieu de réception était le Palácio das Esmeraldas (Palais des Emeraudes), siège du Gouvernement de l’Etat de Goiás et résidence des gouverneurs.

Les Brésiliens, je crois l’avoir déjà dit, sont très fantaisistes avec les horaires. Mais hier soir, surprise : à notre arrivée, dix minutes après l’heure prévue, le grand salon de réception était déjà bondé, toutes les tables rondes occupées ou réservées et la bière et le coca cola coulaient à flot ! Nous avons trouvé refuge sur des fauteuils disposés à l’entrée, endroit stratégique qui nous a permis, d’abord de saluer quelques personnes de connaissance, et ensuite de nous éclipser au bout d’une heure (la cérémonie n’avait même pas encore commencé !)
J’avais pris la précaution de prendre mon appareil photo…mais j’avais oublié les piles sur la table du salon. Donc, je dois faire appel à la main d’œuvre extérieure pour vous montrer les lieux !

(1) Nom dû à la couleur dont il est traditionnellement peint. Rien à voir avec la précieuse gemme..

dimanche 15 novembre 2009

La cheville de Roger, le genou de Monique!

Je viens de relire « Mémoires du diable », de Roger Vadim. Dommage qu’il ne soit admiré (ou jalousé !) que par ses mariages et conquêtes, car ce fils d’aristocrate slave, né Plemiannikov, ne manquait ni de talent ni de fantaisie.
Dans son ouvrage, il cite le nom d’un chirurgien lyonnais, le Pr. Judet, qui l’a soigné efficacement jadis quand il s’était brisé une cheville. L’évocation de ce nom m’a reportée à une période bien lointaine…

Au cours d’un séjour d’une semaine à la station de ski de Méribel, en compagnie de Serge, l’entraîneur de notre équipe de volley-ball et de sa femme Jeannette, co-équipière et ma collègue de travail à la banque, une bosse mal négociée s’est terminée par un vol plané magistral : la fixation du ski gauche n’a pas lâché mais mon genou, oui.
Malgré 2 ou 3 jours de souffrance, sur le conseil avisé de Serge, j’ai attendu mon retour sur Paris pour avoir un diagnostic d’une autorité médicale compétente. Il m’a emmené à l’Institut National des Sports (1) (2), à Vincennes, consulter le médecin des sportifs. Le verdict fut sans appel : l es ligaments étaient arrachés et si je ne voulais pas rester handicapée à vie, il me fallait subir une opération. Quant au volley, ma passion… on verrait… Peut-être qu’un jour… Or, à cette époque, l’opération du ménisque n’en était qu’à ses balbutiements et seuls deux professeurs fameux la pratiquaient : le Pr. Judet (le sauveur de Vadim) à Lyon, et le Pr. Bénassy à Paris. Etant parisienne (ou plus exactement banlieusarde !), c’est donc ce dernier qui s’y est collé…

Après deux semaines d’immobilisation totale, quand je suis rentrée chez mes parents, ma jambe gauche, barrée au genou par une cicatrice d’une dizaine de cm, avait triste mine . Voyant ma détermination à remarcher et, surtout, à refaire du sport, le médecin de l’INS, confiant, m’a laissé l’initiative de ma rééducation en me donnant les conseils nécessaires et le temps que je devais y consacrer journellement : 5 minutes tous les ¼ d’heure, et ce de 8 à 12 H et 13 à 18 H. Une vraie journée de boulot-rééducation ! Encouragée par les progrès que je constatais chaque jour et par les visites fréquentes de Serge et des amis, je marchais normalement au bout de 4 semaines et, deux mois après l’opération, je reprenais les entraînements de volley-ball

Et, croyez-moi, le genou tient toujours !!.

(1) Devenu depuis 1975 INSEP (Institut National des Sports et de l’Education Physique)
(2) Lors d’une de mes visites, je vis un petit homme maigre courant, solitaire, sur la piste du stade : c’était Alain Mimoun, quadruple médaillé olympique, qui, plusieurs années après ses victoires, continuaient à s’entraîner… En 2002, à plus de 80 ans, il confiait à un journaliste qu’il continuait à parcourir 15 km par jour. Mais, comme il fallait quand même être raisonnable, il courait un jour et marchait le lendemain !!

samedi 14 novembre 2009

Allo !

En consultant la presse ce matin dans la salle d'attente du Dr. Carlos (mon jeune et fringant dentiste), j'ai appris que Vivendi vient de prendre le contrôle de G.V.T (Global Village Telecom). D'après le journaliste brésilien, la "manoeuvre a été facilitée par le fait que la majorité des actions étaient possédées par des sociétés étrangères..."

Et après ? devez-vous penser.

Et bien le résultat de cette O.P.A. est que ma ligne téléphonique est devenue française! Je ne lui en demandais pas autant...

mardi 10 novembre 2009

Gourmandise

Le dimanche soir, comme nous déjeunons assez copieusement au restaurant, nous avons pris l’habitude de nous contenter d’un ou deux morceaux de gâteau. Parfois en provenance de la boulangerie du coin (appelée en toute modestie la « boulangerie mondiale » (!), mais aussi de mon four. Exemple celui-ci aux pommes que j’ai baptisé « le gâteau des deux Monique ».
Il y a quelques années, nous avons été reçus à Dijon, à l’occasion d’une réunion de poésie, chez un couple très sympathique, Monique et Jean-Michel (1). Sur le table du petit déjeuner, trônait un gâteau aux pommes. Je suis repartie avec la recette dans ma besace….

(1) J.M. Lévenard est l'un des principaux animateurs de la revue de poésie "Florilège", qui publie, notamment, dans chacune de ses revues trimestrielles un article de l'époux sous la rubrique "Do Brasil"...

Cérémonie


Cérémonie hier matin à l’ Acadé- mie Féminine des Lettres et des Arts de Goiás, à l’occasion du 40ème anniversaire de sa fondation. Ces dames, dans leur tenue d’académicienne, une longue tunique turquoise, recevaient les personnalités féminines les plus marquantes de la ville, y compris la Première Dame (c’est ainsi qu’elle est présentée), épouse du Gouverneur de l’Etat de Goiás. Bien sûr, s’étaient glissés quelques messieurs, écrivains, poètes, présidents ou ex-présidents des différentes associations de la ville, un ou deux prélats, des photographes, la télévision locale, etc…

Et moi, que faisais-je dans cet aéropage ? J’avais tout simplement reçu un coup de fil d’Héloïsa, la Présidente de l’Académie, que nous connaissons bien, m’invitant à participer à la cérémonie…

samedi 7 novembre 2009

Fortuna, Esperança et les autres...

Petite conversation avec Maura, notre accorte aide ménagère.

Elle me raconte qu’elle est propriétaire de 4 vaches ! Qui paissent non pas dans son petit jardin de Goiânia mais dans la propriété de ses parents dans le Mato Grosso.
L’origine de ce mini-troupeau : deux lui ont été données par ses parents, une par sa sœur et elle a racheté la quatrième, à un prix intéressant (environ 120 euros) à l’un de ses frères.

En échange du gardiennage de ses vaches, un accord a été trouvé : Maura paye chaque année sa quote-part des frais sanitaires afférent au troupeau familial et quelques sacs de sel. En cas de mise bas d’une de ses bêtes, le mâle sera gardé par la famille, la femelle lui appartiendra . Une coopérative familiale bien gérée, en quelque sorte.

L’une d’elles attend un heureux événement. Maura va-t-elle augmenter son cheptel ???

J’oubliais : voici les noms de ces braves bêtes : Fortuna (fortune), Esperança, la future maman (espoir), Herança (héritage) et Laranjita (petite orange)…

En fait ce que Maura appelle ses vaches sont des zébus. Ces lointains descendants des aurochs, reconnaissables à leur bosse graisseuse au garrot, introduits en Amérique du Sud au 19ème siècle en provenance de l’Inde, constituent
80 % du cheptel brésilien.

Vaches du Gers (août 2000) et zébu : des cousins très éloignés!

mercredi 4 novembre 2009

"Les Amis de Thalie"

Notre amie Nathalie Lescop-Boeswillwald célèbre cette année le 15ème anniversaire de sa revue littéraire et picturale « Les amis de Thalie ». par la parution d’un numéro spécial.
Le terme « célébré », croyez-moi, n’est pas trop fort : assurer pendant tant d’années, du fond du Limousin, la parution trimestrielle d’une revue de cette qualité est un exploit qui mérite tous les éloges.

La revue est toujours accompagnée d’un petit supplément, la « Gazette des Amis de Thalie". J’en extrais ce petit texte qui m’a ravie, en espérant que les deux « Nathalie » ne m’en voudront pas de cet emprunt.

Je compatis avec Nej, pour vivre cette dramatique occupation féline au quotidien !

lundi 2 novembre 2009

Il y a 70 ans aujourd’hui disparaissait Victor, mon grand père paternel.

Né à Frévent, dans le Pas de Calais, ce Chti’mi, émigra à Paris, dans la première décade du siècle dernier, avec femme et enfants, pour échapper à sa dure condition de mineur. Il passa ainsi de la poussière du charbon à celle de la grande ville, troqua sa barre à mine contre un balai puisqu'il devint cantonnier de la ville de Paris. La première guerre mondiale, ("la der des der"!), les tranchées, le gaz moutarde n’eurent pas raison de lui. Par contre, il ne survécut que quelques semaines seulement à la déclaration de la seconde guerre mondiale. D’après ma grand mère, il n’a pas supporté, et son cœur non plus, le fait que ses fils pourraient connaître l’enfer qu’il avait vécu 25 ans auparavant. Il venait d’avoir 56 ans…

Je dédie à sa mémoire un extrait de l’émouvante chanson que le Canadien Raymond Lévesque a composée il y a 40 ans :

Quand les hommes vivront d’amour
Ce sera la paix sur terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons morts, mon frère.