lundi 1 novembre 2010

In memoriam

Quelques petites fleurs pour ceux qui sont partis cette année :
Pour Paul, notre joyeux compagnon des rencontres du vendredi soir durant notre période lectouroise.
Pour Francis, le patron du Bar du Coin, où j’allais chaque matin boire mon petit café en lisant les dernières nouvelles du Sud-Ouest.
Pour Jean-Marie, mon jovial collègue de l’Ambassade à Bissau, dont l’accent rocailleux évoquait le maquis de sa Corse, où il repose maintenant.
Pour Carmelo et Wolf, tous deux nés sur la rive gauche du Rio de la Plata, en Uruguay, unis par l’art dans le groupe MADI dont ils furent deux des membres fondateurs, et morts en frères ennemis, à quelques mois d’intervalle, le premier dans la région parisienne et le second en Floride
Et pour tous ceux que nous ne reverrons plus.


« La vie m’a donné beaucoup. Mais je lui ai demandé peu »
Carlos Drummond de Andrade, poète brésilien (1902/1987)

Dilma

Le Brésil vient de se doter de sa première femme à la tête de l'Etat. Mme Dilma Vana Rousseff est la fille d'un avocat bulgare qui émigra au Brésil dans les années 30. Bonne chance pour Dilma, mais sa tâche sera rude. Elle devra regarder où elle marche pour éviter les peaux de bananes et autres pièges que la gent masculine (un peu "macho" ici, il faut bien l'avouer!) ne manquera pas de semer sur son chemin. Mais son passé de militante - qui lui valu trois ans de prison et quelques sévices à l'époque de la dictature - devrait l'aider à surmonter les difficultés inhérentes à ses nouvelles responsabilités.

Quant à l'Etat de Goias, M. Marconi Perillo réintègre le Palacio das Esmeraldas, résidence des Gouverneurs de la province, qu'il occupa déjà de 1998 (à 35 ans) à 2006. On prend le même et on recommance!!

vendredi 29 octobre 2010

Lectures à moments perdus (suite et fin)

Nouvelle Revue Française
Comme je faisais allusion dernièrement à la « Nouvelle Revue Française », l’époux a plongé dans les entrailles de sa bibliothèque et m’a exhumé triomphalement ce numéro de 1925.

J’ai lu attentivement la correspondance échangée entre Jacques Rivière (1) et Paul Claudel, ce dernier essayant de ramener sur le bon chemin de la foi chrétienne le premier. Bon, c’est bien troussé, ça change du langage SMS qui prévaut actuellement, mais c’est pas vraiment planant !

Je pense que ledit Claudel aurait dû commencer par appliquer personnellement les préceptes qu’il prônait pour les autres, en ne laissant pas, par exemple, moisir sa sœur Camille dans le fond d’un asile, où elle finit par y mourir de faim en 1943…et dont il ne réclama même pas le corps qui fut jeté dans la fosse commune…

(1) Homme de lettres né en 1886, directeur de la N.R.F. de 1919 jusqu’à sa mort en 1925. Il avait épousé la sœur d’Alain Fournier (Le Grand Meaulnes).

Arte al dia

Luxueuse revue sur papier glacé, bilingue (anglais/espagnol) consacrée à l’art plastique latino-américain. La maison mère est à Miami avec des agences en Argentine (pays d’ailleurs où est imprimée la revue), au Mexique, au Venezuela, à Saint-Domingue, et des représentants attitrés à Bogota, Asuncion, Santiago du Chili, Lima, Londres, Madrid, Rome, et Paris. Le correspondant à Paris n’est autre que Patricia Avena, notre belle-fille.

Dictionnaire amoureux du Cinéma
Ce dictionnaire m’est parvenu à Goiânia grâce à la pugnacité de mon amie Françoise, qui ne s’est pas laissée démontée par les obstacles qui lui ont été opposés à la poste de Lectoure (retour à l’expéditeur, formulaire inapproprié, etc…)

En fait, il faut comprendre, à mon avis, qu’il s’agit du dictionnaire d’un amoureux du cinéma.Je ne suis pas toujours d’accord - et c'est mon droit - avec ce cinéphile averti, professeur émérite à la Sorbonne, mais nous avons néanmoins des enthousiasmes communs, pour ne citer que « Chantons sous la pluie » (qu’il considère comme l’un des meilleurs films de l’histoire du cinéma), la belle et défunte Cyd Charisse (dont Gene Kelly a dit : « danser une fois avec elle, c’est danser toujours avec elle », et Clint Eastwood
Mais je n’en suis qu’à la lettre « E » !!

mardi 26 octobre 2010

Les visiteurs du dimanche...

Au cours du traditionnel repas dominical avec l’ami Ruy, la moyenne d’âge des convives avait considérablement baissé dimanche dernier : étaient en effet présents, de passage à Goiânia, Adrienne et son fils Arthur, arrivés la veille du Tocantins en compagnie d’une amie, Fatima.

Trois générations :


Afin d'éviter de déclencher les foudres des ligues de protection de l’enfance, je tiens à préciser que le verre de « caïpirinha » posé devant Arthur, m’appartient : le gamin avait changé de place pour les besoins de la photo !!

Adrienne est la fille aînée de Ruy. Nous l’avons connue adolescente en Guinée-Bissau quand elle était venue passer quelques semaines avec son père. Travaillant dans les relations publiques à Palmas, la capitale du Tocantins, à environ un millier de km de Goiânia, elle élève seule son fils, tout en veillant sur sa mère gravement handicapée, habitant une maison voisine.

Ruy, Yvan et Fatima

samedi 23 octobre 2010

O Rei

« Le Roi Pelé». C’est ainsi que les Brésiliens ont surnommé Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, né le 23 octobre 1940 à Trës Corações (Trois Cœurs) dans le Minas Gerais..

Celui à qui fut décerné par la Fédération Internationale de Football le titre de meilleur joueur du 20ème siècle, fête donc aujourd’hui, et tout le Brésil avec lui, ses 70 ans.

A titre exceptionnel, j’accepte de faire une entorse à mas convictions républicaines : Bon anniversaire au Roi Pelé !.

vendredi 22 octobre 2010

Dernières lectures (3)


Stieg Larsson
"Les hommes qui n'aimaient pas les femmes "
MILLENIUM - I


Lors de leurs récents séjours à Goiânia, Daniel et Patricia avaient glissé dans leurs bagages le premier volume de « Millenium ». , Quel soulagement ! Ainsi je ne suis plus CELLE QUI N’AVAIT PAS LU CETTE SAGA SUEDOISE ! (enfin, du moins la première partie). Quoi ! m’écrivait-on de France, avec compassion, « Tu n’as pas lu « Millenium » ?! Je ne me sens plus l’exilée inculte ! J’avoue avoir rejoint le fan club du défunt Suédois…J’ai dévoré la première aventure du séduisant Mikaël Blomkvist en quelques jours. La Suède comme si j’y étais encore ! La question que je me pose est la suivante : comment les personnes n’ayant aucune notion de la langue suédoise (il n’est pas désagréable de se prévaloir d’un petit plus, de temps à autre !), ont-elles pu lire et matérialiser en français les noms, prénoms et lieux du road movie de notre héros :Vanger, Birger, Berger, Sjöberg, Årsta, Hedebyön, Östergården, Umeå, Norsjö, Norsjövallen, Bjursele, Härnösand, Skellefteå, etc… qui ne se prononcent pas du tout comme ils s’écrivent !!!

Frédéric Dard - San-Antonio

Dans un article, j’ai fait référence il y a quelques mois à ma collection de « San-Antonio », précisant qu’il m’en manquait 5 pour qu’elle soit complète.
Une amie a aussitôt foncé dans sa bibliothèque et m’a envoyé les titres qu’elle avait en magasin. Chance ! Il y en avait deux que je n’avais pas, et que je n’avais même jamais lus. Anne m’en a fait gentiment cadeau et ils me sont également arrivés dans la valise (1) des héritiers. Merci à la donatrice et aux transporteurs !

(1) pas diplomatique, car dans celles-ci, je le sais pour les avoir préparées et scellées pendant mes années d’ambassade, il n’y avait guère de choses intéressantes!

mardi 19 octobre 2010

Dernières lectures (2)

II - André Suarès

« Marseille, Massalia, Marsiho, avancée hellène en terre de France, berceau d’Yvan-le-cosmopolite. Ces textes d’André Suarès accentueront peut-être une des facettes du méditerranéen, du viking (1) et du latino-américain, que vous réussissez à être en toute harmonie. ». Guatemala, 14/2/1997.


Cette jolie dédicace à l’époux est de la main de Don Tasso, un vieil érudit – encore plus cosmopolite qu’Yvan ! – qui était à l’époque Attaché de Presse de l’Ambassade de France au Guatemala.

André Suarès (1868/1948), auteur dramatique, historien, musicologue, poète et grand voyageur, est bien oublié de nos jours, en dépit de l’œuvre qu’il a laissée – 80 livres de son vivant et 30 ouvrages posthumes - et bien qu’il ait été, dès 1912, " un des piliers, avec Gide, Claudel et Valery, de la « Nouvelle Revue Française » créée en 1908.

« Marsiho » (Marseille en provençal), édition de 1933, m’a fait découvrir le Marseille qu’a connu le père d’Yvan à sa descente du bateau en provenance de l’Argentine. C’est une description parfois assez sévère mais où l’écrivain laisse percer néanmoins la tendresse qu’il avait pour sa ville natale. Seuls deux grands hommes nés à Marseille trouvent grâce à ses yeux : Pétrone, « le plus original des écrivains latins, le plus grec (….) et Daumier, deux mille ans plus tard »…

Né Félix Isaac Suares, de père juif et de mère catholique, il a été l’un des rares intellectuels de son époque à dénoncer, dès 1934, la montée du nazisme par des articles virulents dans la NRF. . Il fut pourchassé pendant toute l’occupation allemande par la gestapo et la milice, et ne dut son salut qu’au poète Pierre de Massot (un poète de plus mort dans la misère en 1969) qui le fit passer pour son père…

(1) Allusion au fait qu'Yvan a vécu 13 ans en Suède.

vendredi 15 octobre 2010

1935

Cette photographie qui jaunit dans un album a exactement 3/4 de siècle. Le 12 octobre 1935, ces jeunes gens avaient la vie devant eux.. Elle avait 21 ans, et lui 22.

N'étaient-ils pas beaux mes parents ? Je n'ai, hélas, pas eu la chance d'hériter des yeux verts qu'ils avaient tous deux....

jeudi 14 octobre 2010

Et moi, alors ?

Mercredi matin

Hier étant jour férié au Brésil, Maurinha a, naturellement, été exonérée de ses tâches ménagères…mais, contrairement à ce qui avait été convenu, je l’ai attendue en vain ce matin !

Petit coup de fil vers 10 heures : « Bonjour ! C’est Maurinha. Tout va bien. Je viendrai demain matin » ( ????)

Tout en étant ravie que tout aille bien pour elle, elle aurait pu quand même demander si tout allait bien pour moi ! Quant aux besognes restées en plan, elles attendront…… Les 37° qui sont notre lot journalier en ce moment ne m’incitent pas à sortir la planche à repasser
!

mardi 12 octobre 2010

Dernières lectures

I - Rodolfo Walsh

« On m’appelle Rodolfo Walsh. Quand j’étais petit, je n’étais pas du tout satisfait de ce nom : je pensais par exemple qu’avec un nom pareil, je ne pourrais jamais être président de la République…. Je suis né à Choele-Choel (1) ce qui veut dire « cœur de bois ». Plusieurs femmes me l’ont reproché »
(Extrait de la préface de l’auteur, intitulée « Autoportrait »).

Les écrivains latino-américains sont les maîtres des
« nouvelles ». Ils ont le talent, en de courts récits, de créer toute une atmosphère complexe et des personnages attachants.
L’Argentin Rodolfo Walsh (1927/1977), journaliste, traducteur, écrivain, sinologue, ne faisait pas exception à la règle.

Auteur en 1977 d’une Lettre Ouverte à la Junte Militaire, que son ami Gabriel Garcia Marquez affirme « qu’elle restera pour toujours un chef-d’œuvre du journalisme universel », il « disparut » le lendemain après avoir été blessé de plusieurs coups de feu.

Très peu connu des France - où en littérature argentine on tombe immanquablement sur Borges et c'est bien agaçant! - Walsh est considéré comme le plus grand journaliste de son pays, fondateur du journalisme d’investigation. Un prix Rodolfo Walsh est décerné chaque année par l’Université de La Plata (2) qui a été notamment attribué en 2003 à Ignacio Ramonet, l’ex-directeur du "Monde Diplomatique".

(1)Province de Rio Negro, en Patagonie
(2)Dont la Faculté de journalisme a été créée en 1934, c’est-à-dire bien avant ses consoeurs européennes...

samedi 9 octobre 2010

Sibipiruna




Les nombreux sibipirunas sont en fleurs à Goiânia. J’aime ce bel arbre originaire des forêts atlantiques du Brésil, de forme harmonieuse, dont la discrète floraison jaune couvre les trottoirs d’un beau tapis doré


La croissance de cette essence tropicale étant très rapide, elle est largement mise à contribution lors de l’urbanisation des nouvelles cités au Brésil. Ainsi dans l’Etat du Paraná, au sud du pays, la ville de Maringá (1), fondée en 1947 est arborée à 80% par des sibipirunas.
Au premier plan, un quaresmera, ensuite un sibipiruna et au fond, un petit ipé blanc.

(1) J’ai déjà fait référence à cette ville le 13 février dernier : « Une municipalité sous la loupe ».

jeudi 7 octobre 2010

Cavale

Jeudi dernier, j'ai attendu en vain le jardinier (Adelinho) et ses acolytes (Mauro, le neveu) et Aïnha (le cheval)...

Le lendemain, ils étaient tous fidèles au poste et j'ai eu l'explication de ces absences : la veille, la petite jument, après avoir franchi son enclos, était partie en vadrouille dans la ville!

La fugueuse, récupérée, était à nouveau sagement entre ses brancards... Sans doute a-t-elle un "namorado" (amoureux) dans les environs!!

dimanche 3 octobre 2010

Chuva

"La pluie est arrivée" titrait le petit journal local mercredi dernier.
Après 113 jours d'absence totale, elle a été la bienvenue, et la température qui atteignait dans la journée 35 à 37° a baissé de plusieurs degrés
Cette première pluie ayant été assortie de quelques coups de tonnerre, Charlie-chat a immédiatement regagné son abri habituel : sous le canapé de mon bureau!

samedi 2 octobre 2010

Aux urnes!


Ce matin, dans notre quartier, dernières manifestations en faveur de "DILMA", la candidate qui reprend le flambeau de "LULA", avant l'ouverture demain matin des bureaux de vote....

mercredi 29 septembre 2010

Vaca Brava

Cette époque de l’année n’est pas la meilleure pour apprécier les balades dans les nombreux parcs de la ville : l’absence totale de pluie depuis bientôt quatre mois se fait sentir, l’herbe verte ne revit que dans nos souvenirs de la dernière saison des pluies, et les bancs à l’ombre sont pris d’assaut.

Lors du récent séjour à Goiânia de la génération suivante, nous nous sommes néanmoins aventurés dans le petit parc de « Vaca Brava » (1). Situé dans l’un des plus beaux quartiers de la ville, cerné de luxueux immeubles, il est le rendez-vous chic des promeneurs… qui finissent par échouer dans l’un des nombreux bars-restaurants du coin…Comme nous : installés aux premières loges de la terrasse du « Kabana », nous avons regardé le soleil se coucher et les premières lumières se refléter sur le lac, en sirotant une bière glacée et en grignotant des beignets de morue !

(1) « Vache sauvage ». Du nom d’une des trois grandes exploitations agricoles sur laquelle a été édifiée Goiânia.

jeudi 23 septembre 2010

Divino Fogâo

Lors du récent séjour à Goiânia de notre héritier et de son épouse, nous avons décidé, de consacrer une matinée à « magasiner », comme disent les Québécois ! Nous voici donc tous quatre en route pour le « Shopping Flamboyant ». Le choix n’était pas mauvais : il est installé dans notre secteur, et c’est l’un des plus cotés et fréquentés de la ville. La température, en cette période précédant le début des pluies, flirtant avec les 37°, la fraîcheur régnant dans ce temple de la consommation était plutôt bienfaisante…


Nos achats terminés, nous décidons de déjeuner sur place. Le dernier étage est uniquement consacré à la restaurations. Difficile de choisir.. Heureusement, Patricia repère un endroit consacré à la cuisine brésilienne de « fazenda » (1) Nantis de nos assiettes dûment pesées (on paye selon le poids de sa nourriture), nous voici attablés dans un coin tranquille. Le set de table nous apprend tout sur le « Divino Fogão » (Divin Fourneau). Il y a un quart de siècle, trois jeunes cousins, avec l’aide de leur famille, ouvrirent un premier restaurant à Sâo Paulo, dont le menu était basé sur les recettes de leur grand-mère Iza. Utilisant habilement la vogue des grandes surfaces fleurissant dans les années 90 et la mode du fast-food, le « Divino Fogâo » est devenu une véritable chaîne de restauration rapide des « shopping » d’une dizaine d’Etats du pays.

Certes, ce n’est pas de la cuisine très raffinée, mais elle a le double mérite d’être typiquement brésilienne et, surtout, de permettre d’échapper aux McDo, Pizza Hut et autres inévitables sushis (pour ma part je déteste ces morceaux de poissons morts spongieux qui paraissent colorés au vernis à ongles !).

dimanche 19 septembre 2010

Le trio du dimanche


De haut en bas :

L'orgueilleuse amaryllis. Celle-ci est de l'espèce "red lion", mais je l'ai pour ma part baptisée "Amaryllis-Patricia" (du prénom de la donatrice!)

La discrète et belle orchidée, délicatement maquillée de rose

L'opportuniste (qui ne manque aucune occasion de se mettre en valeur et de participer à la moindre de mes activités!).

jeudi 16 septembre 2010

Pressing

La teinturerie de mon quartier.
Je ne suis pas dépaysée!
Ne manquent même pas les inévitables tags...
Sauf que les dames teinturières s'appellent Marli et Sida (1). (nous n'avons pas eu le courage d'expliquer à cette dernière ce que signifie son prénom dans notre langue!)

(1) Une amie française de Goiânia vient de m'éclairer au sujet de ce prénom. Il s'agit de "Cida" et non "Sida", qui est est le diminutif de Maria de Aparecida. Merci Elisabeth!

dimanche 12 septembre 2010

Camouflage



Caché dans le fond de ma corbeille de fruits, et en dépit de sa curieuse tenue de camouflage, cet avocat n’a pas échappé à notre gourmandise !

mercredi 8 septembre 2010

Promenade

Promenade en famille, il y a quelques jours, au parc Areião situé à environ 1 km de notre maison.

Je n’y étais pas retournée depuis les travaux de réhabilitation effectués l’an passé. Une vieille passerelle en bois franchissant un des bras du lac a été remise en état (quoiqu’un peu branlante m’a-t-il semblé !) ce qui permet maintenant de continuer à cheminer dans un petit bois. Nous avons pu ainsi découvrir un charmant théâtre de verdure, dont nous avons été les uniques acteurs et spectateurs ! ...






...ainsi qu’une cabane faisant office de buvette lors des spectacles.

dimanche 5 septembre 2010

Pano de prato

La fantaisie brésilienne continue à nous surprendre : nous étions invités il y a une quinzaine de jours à un curieux vernissage dans les salons de l’un des hôtels de la ville.
Le « pano de prato » est la pièce de tissus servant à essuyer la vaisselle, bref, un torchon !! Voici deux des "oeuvres" qui étaient présentées, accrochées par des pinces à linge..












Je crois néanmoins que certains des participants à l’exposition et des personnes présentes au vernissage (tant masculins que féminins) qui papotaient en engloutissant boissons et canapés ne doivent pas utiliser souvent un torchon : à mon avis, ils n’ont même qu’une vague idée où se trouve la cuisine dans leurs maisons !

jeudi 2 septembre 2010

Le monde urbain de Fogaça

Fogaça est passé en coup de vent nous déposer l'invitation à son exposition qui aura lieu prochainement à Buenos Aires.
Notre ami est un artiste actif, qui fait bouger son monde à pied, en voiture...

... ou en bicyclette!

lundi 30 août 2010

Desproges, 22 ans après...

Entendu récemment au cours d'une émission sur TV5Monde la citation de Pierre Desproges :
"On peut rire de n'importe quoi, mais pas avec n'importe qui"

En voici quelques autres :

J’ai envie de suggérer une hypothèse, selon laquelle la faible participation des femmes sur la scène politique serait le simple mépris qu’elles en ont.

Le voisin est un animal nuisible assez proche de l'homme.

J’essaie de ne pas vivre en contradiction avec les idées que je ne défends pas

Au Paradis, on est assis à la droite de Dieu : c’est normal, c’est la place du mort.

Le Président de la République est gardien de la Constitution, et pendant qu’il fait ça, il n’est pas au bistrot.

L’intelligence, c’est comme les parachutes, quand on n’en a pas, on s’écrase.

On n’a quand même pas pris la Bastille pour en faire un opéra !

On reconnaît le rouquin aux cheveux du père, et le requin aux dents de la mère.

Les femmes n’ont jamais eu envie de porter un fusil, pour moi c’est quand même un signe d’élégance morale.

Quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question
.
(pour ma part, ne ne saurais même pas quelle question lui poser!)

samedi 28 août 2010

Cousins (2)

Dimanche, 14 heures
Je branche la télévision pour consulter le programme de la soirée sur le câble. Par une étrange coïncidence, me voici nez à nez avec….Valentino Garavani en personne ! Une émission d’une heure lui était consacrée. J’ai ainsi assisté aux festivités ayant eu lieu en 2007 à Rome, pour ses 45 ans de carrière. Trois jours de fêtes ! Le faste et le panache à l’italienne ! Mais déjà, à cette époque, le grand couturier n’était plus maître chez lui : s’il continuait à présenter régulièrement sa collection, la maison et la marque avaient été rachetées plusieurs années auparavant par un richissime compatriote.

Quelques mois après cet événement, le maestro de l’élégance tire sa révérence. Celui qui habilla Jacqueline Kennedy, Grace de Monaco, Elizabeth Taylor et plus récemment Julia Roberts, Mery Streep et Gwynneth Paltrow, choisit de se retirer en pleine gloire.

Moralité de l’histoire : ma petite cousine ne travaille pas pour l’un des plus grands couturiers du 20ème siècle, mais pour pour un groupe financier du 21ème siècle, Valentino Fashion Group…Les temps changent….

jeudi 26 août 2010

Cousins (1)

Dimanche 10 heures
Sympathique appel téléphonique ce matin de mon cousin germain parisien. Lui et sa sœur, née quelques jours après moi, furent mes compagnons de jeunesse durant nos vacances chez notre grand-mère. Enfin, pour être plus exact, il fut souvent notre souffre-douleur préféré, ayant eu le malheur de naître quelques années après nous ! Il faut comprendre : nous étions les « grandes » (censées être raisonnables !) et lui le « petit chouchou » (estimions-nous) de la grand-mère ! Quoiqu’il en soit, mon cousin n’est pas rancunier et m’a pardonné, je crois, la brillante idée , que j'ai eue, un jour où nous étions en pleine Conquête de l’Ouest, de l’attacher à un poteau en tant que prisonnier des Indiennes du coin ! L’aïeule en personne est venue le délivrer en maudissant les squaws qui allèrent se planquer derrière les groseilliers au fond du jardin pour éviter le courroux du Petit Manitou (je ne peux parler de Grand Manitou, la grand-mère était tout petite !)

Le malheureux prisonnier et son sauveur, notre petite grand mère!


En prenant des nouvelles de la famille, cousin m’apprit, notamment, que sa belle-fille travaille, depuis deux ans, chez Valentino.
Transfuge de Chanel, où elle fit ses classes, ma jolie cousine, après une incursion chez Armani, dirige maintenant les deux maisons parisiennes du couturier italien.
(à suivre)

mardi 24 août 2010

Pensées brésiliennes

Le Brésil serait un pays formidable si les Brésiliens aimaient les Brésiliens
Nelson Rodrigues (1912/1980), écrivain, dramaturge et journaliste de l'Etat de Pernambouc

On ne fait pas de politique sans victimes
Tancredo Neves
(1910/1985, homme politique de l'Etat du Minas Gerais

En tout cas, ce dernier n'eut pas l'occasion de faire des "victimes" durant sa présidence : Elu Président de la République en janvier 1985, il tomba subitement malade en mars, la veille du jour où il devait prêter serment et mourut le mois suivant...
Son petit fils, Aercio Neves, est actuellement Gouverneur du Minas Gerais.

samedi 21 août 2010

Bon dimanche!


A l'évidence, la maman n'a pas la ligne "top modèle"!
Mais cela n'empêche pas la tendresse, n'est-ce-pas ?

(envoi de notre ami Jorge Carrol, Guatemala)

jeudi 19 août 2010

Paineira barriguda

J’ai photogra-
phié cet arbre, sur la grande place à côté de chez nous, il y a déjà quelques années. Mais personne n’a pu me renseigner à son sujet…jusqu’au mois passé où un aimable – et connaisseur – chauffeur de taxi a comblé mon ignorance : il s’agit d’un paineira barriguda
Il existe plusieurs sortes de paineira au Brésil et celui-ci doit son appellation au fait que certains d’entre eux ont la base du tronc gonflée, leur donnant ainsi un ventre (barriga) de propriétaire ! (1). La floraison est le plus souvent rose ou blanche.

Nous avons trouvé des arbres de la même famille en Guinée-Bissau et au Sénégal, comme le fromager (ou kapokier) et le baobab


Sculpture de notre collection, en bois de fromager. (Guinée-Bissau)

au Guatemala, le ceiba, l’arbre sacré des Mayas.


Stylisation du ceiba sur un tissage de San Pedro Ayampuc (ethnie Cakchiquel)

et en Argentine le palo borracho.




Ce jeune et fringuant palo borracho risque de se voir nanti, un jour, de cette belle panse!





(1) Dans son dictionnaire des expressions typiquement "goiano", O. Bariani précise qu'une femme attendant un enfant est qualifiée de "barriguda".
(2) Traduction littérale : "baton ivre".

lundi 16 août 2010

Pause-café

Dimanche matin
Entre deux petites tâches ménagères, je fais une pause-café devant la télévision. Je me retrouve en pleine démonstration de capoeira. Née au Brésil au 16ème siècle parmi les esclaves en provenance d’Afrique, la capoeira fut bien vite interdite par les autorités

Esclaves broyant la canne à sucre (gravure de Debret)

Pour contourner cet interdit, les pratiquants y ajoutèrent des mouvements inspirés des danses rituelles de leurs pays d’origine et un accompagnement de musique. Bernés, les maîtres de l’époque ! Ce qui fut désormais considéré comme un divertissement d’esclaves restait bel et bien un symbole de la résistance culturelle et physique du peuple asservi.

Toujours scotchée à ma télévision, me voici transportée sans transition ni préparation psychologique à Netanya, en Israël !! Mais il y avait un fil conducteur : C’était dans la louable intention de me montrer le tombeau de Imi Lichtenfeld (1910/1998), créateur du Krav Maga. On m’explique brièvement qu’il s’agit d’une méthode d’autodéfense d’abord pratiquée en Israël mais qui s’est répandue dans le monde entier à partir de 1980.. Si l’on considère qu’elle est utilisée maintenant par de nombreuses polices et troupes d’élites internationales, le terme « autodéfense » me semble bien pudique…

Bon, ma pause-café ne fut pas de tout repos ! Mais j’en ai profité pour avoir une petite pensée pour un couple d’amis français qui réside plusieurs mois par an à Netanya.

vendredi 13 août 2010

Géant

Notre fils vient de nous envoyer cette jolie photo. Il s’agit d’une sculpture du Catalan Jaume Plensa.

Installé récemment sur le port d’Antibes, à l’emplacement de l’ancien chantier naval. ce géant d’acier de huit mètres de hauteur est composé de milliers de lettres soudées, et pèse six tonnes. De quoi décourager l'ennemi pouvant venir du large...

mercredi 11 août 2010

Boîte 651

La poste centrale de Goiânia a été en travaux pendant plusieurs mois. Le service était néanmoins assuré mais, durant cette période, notre boîte postale a subi plusieurs migrations et nous en sommes à notre troisième changement de clé !

Bon, je crois que la chasse à notre boîte est maintenant terminée et qu’elle a trouvé sa place définitive : tout à fait au fond à gauche, le plus loin possible des guichets !!

Pour marquer la fin des travaux, l’administration postale a exhumé de son grenier (ou de sa cave) et restauré une vieille boîte aux lettres fondue en 1888... soit 1/2 siècle avant la création de Goiânia.

dimanche 8 août 2010

Chat (s) - ami (s)!!!

J'ai connu Bigoudi (car tel est son nom!) il y a quelques années. Il était en visite chez une amie de Lectoure...

S'il avait déjà sa tête de clown, il ne montrait pas encore ce plastron imposant de sénateur repu, et, surtout, il n'y avait qu'un Bigoudi!!

jeudi 5 août 2010

Cerf-volant


La langue portugaise est parfois un peu déconcertante.

Ainsi, je reçois aujourd’hui ce petit courrier de notre amie Manoela :

Vamos aproveitar o vento de agosto!
VAMOS SOLTAR PIPA


Une première traduction pourrait donner ceci :
Profitons du vent d’août, lâchons la pipe ???

Evidemment, quand j’ai ouvert l’image qui accompagnait cette invitation surprenante, j’ai compris que « pipa » signifie cerf-volant…


Il faut bien reconnaître d'autre part que notre mot français est également étrange. Rien a voir avec un cervidé car ce serait une mauvaise transcription du mot "serp" qui en langue d'oc signifie "serpent". Autrement dit, un "serpent-volant" par analogie à ceux venant d'Asie qui représentent souvent des dragons ou des serpents.

lundi 2 août 2010

Autodafé

Dans son livre « Mémoire du Feu », Eduardo Galeano (1) retrace en chapitres très courts la vie et le destin des personnages qui ont jalonné la conquête de l’Amérique du Sud, des vainqueurs et des vaincus (les premiers devenant souvent pour un temps les seconds !), et leurs fins souvent tragiques.

Ce matin, je me suis arrêté sur le Guatemala, ce petit pays qui fut jadis si grand par sa culture.

En voici des extraits :

Frère Diego de Landa jette dans les flammes, l’un après l’autre, les livres des Mayas (….) Autour du bûcher les hérétiques hurlent la tête en bas (…). tandis que le brasier grandit et que les livres grésillent, comme s’ils se plaignaient. Ce soir, huit siècles de littérature maya se changent en cendres. Dans ces longs plis (2) aux feuillets d’écorce, les signes et les images parlaient : ils racontaient les travaux et les jours, les rêves et les guerres d’un peuple né avant le Christ. Avec des pinceaux de soie de sanglier, ceux qui possédaient les secrets des choses avaient peints ces livres éclairés et éclairants pour que leurs arrières-arrière-petits-enfants ne soient pas aveugles et sachent voir leur présent et voir l’histoire des leurs, pour qu’ils connaissent le mouvement des étoiles, la fréquence des éclipses et s prophéties des dieux (…).

Pendant ce temps, les auteurs, artistes-prêtres morts voilà des années ou voilà des siècles, boivent du chocolat à l’ombre fraîche (…) La paix est avec eux car ils sont morts en sachant qu’on ne détruit pas par le feu la mémoire (…) La mémoire se réfugie dans les bouches qui chantent les louanges des hommes et des dieux, des chants que les gens se transmettent….

Le thème de la germination dans le Codex de Dresde.

Et ils avaient raison et j’en ai la preuve quand je regarde tous les tissages de notre collection de vêtements mayas : tout a été transmis !!

Alors, qui était le véritable hérétique ?


(1) Ecrivain et journaliste uruguayen (1940)
(2) il s’agit des codex, les manuscrits mayas, qui étaient pliés en accordéon. Il n’en reste que trois, déposés à Dresde, à Madrid et à Paris. Un 4ème est en cours d’authentification.

vendredi 30 juillet 2010

La planque!

Tout à l'heure, en entrant dans notre chambre, j'ai trouvé que le dessus de notre lit présentait un renflement suspect!

Sans rien déranger, cette fripouille de Charlie, sans doute par de subtiles reptations, s'était glissé sous la couverture et dormait paisiblement..