mardi 30 mars 2010

Telas da alma

Ce très beau livre, TELAS DA ALMA, Pincéis que tocam Goiás (1), agrémenté de superbes photographies, a été lancé le 25 mars dernier à la Fondation Jaime Câmara. La séance de dédicaces était complétée par l’exposition de deux ou trois toiles de chacun des 9 artistes à l’honneur dans l’ouvrage. L’auteur, Alysson Assunção (quel patronyme!) n’est pas tombé dans le piège en étalant les connaissances (récentes, il n’a que 26 ans) qu’il a acquises avec ses maîtrises en communication sociale et en psychologie : à part de courtes présentation de chaque artiste et des petits commentaires personnels pertinents, il a préféré laisser s’exprimer ses interlocuteurs qui l’ont reçu dans leurs ateliers.(2)

Pour notre part, nous ne pouvons qu’être satisfaits : trois de ces peintres figurent dans notre collection

(1) "Les toiles de l’âme. Les pinceaux qui émeuvent Goiás "

(2) Une exception pour Confaloni, décédé depuis plusieurs années et c’est sa nièce italienne, Rosella, qui a été sur la sellette. Je peux d’ailleurs ajouter à son sujet qu’elle s’exprime parfaitement en français, car elle fut ma voisine de table, chez Fogaça, un soir de l’année dernière, lors de son passage à Goiânia !

samedi 27 mars 2010

Une amie d'Antibes m'a envoyé cette jolie carte postale.
Mon scanner n'est qu'une machine : il n'a pas su rendre le bleu délicat de la lavande, appelée ici alfazema
Si vous avez des Gontran dans vos relations, n'oubliez pas aujourd'hui de leur souhaiter une bonne fête!

mercredi 24 mars 2010

Chili, volcans et cervidés...

Pour revenir sur la réunion du mois dernier à l’occasion de l’anniversaire de l’ami Fogaça, c’est nous qui avons reçu un cadeau : Carlos Rojas Rios, qui était avec son épouse les hôtes chiliens de la famille Fogaça nous a offert un très beau livre (bilingue espagnol/portugais) sur son pays, qui a eu bien des malheurs ces derniers temps.. L’ouvrage a été édité par l’Université Technologique Métropolitaine de Santiago du Chili, dont Carlos est le directeur du département de dessin.

Je vous fais part de mes découvertes après avoir consulté ce livre.

Le Chili a aussi son Fuji Yama ! Même si le volcan Osorno ne culmine qu’à 2.650m (contre 3.775) il ne manque quand même pas d’allure !

Par contre, il détient le plus haut volcan du monde, le Nevado Ojos del Salado (6.893m).

J’ai enfin pu faire connaissance avec le pudu-pudu (prononcer poudou-poudou, c’est plus élégant !)

Il y a à peu près 25 ans, nous séjournions à Bariloche, station réputée de la Patagonie argentine, sur les bords du magnifique lac glaciaire Nahuel Huapi. En nous promenant, nous avons découvert un petit zoo sympathique, en pleine nature. Nous avons dès l’entrée vu débarquer d’une fourgonnette un petit mouton à la patte bandée qui revenait manifestement de chez le vétérinaire, admiré un condor affectueux (c’est avec cet épithète qu’on nous l’a présenté !) à l’envergure impressionnante, venant à son appel se poser sur l’épaule du soigneur qui l’avait jadis recueilli, des jeunes pumas qui se laissaient caresser par une personne à travers les grilles, mais qui subitement se jetèrent en feulant de rage vers notre côté : ils avaient aperçu le mouton qui paraissait nous avoir suivi et qui, comme nous, regardait le spectacle ! Le pauvre blessé décampa en clopinant du plus vite qu’il put, après m’avoir filé, dans sa panique, un coup de sabot sur la cheville !! Bref, le folklore…


Continuant courageusement notre balade zoologique, nous parvînmes devant un enclos à la végétation très touffue où la pancarte indiquait « pudu-pudu ». Nous avons eu beau scruter, écarquiller les yeux, nous n’avons rien vu. Quelqu’un (un gardien ? un visiteur ?) nous expliqua qu’il s’agissait d’une biche miniature très craintive. Tenez ! le voilà ! Une tâche fauve entre les feuillages, ce fut tout…

Donc, je suis à même,

grâce au
professeur

chilien, de vous
faire découvrir,
en même temps que moi, le fameux poudou ! C’est effectivement le plus petit cervidé du monde (la taille d’un lièvre) vivant sur les flancs de la Cordillère des Andes. Il est malheureusement menacé d’extinction. (destruction progressive de son habitat, parasites amenés par les animaux domestiques, etc...)

lundi 22 mars 2010

chats-amis

Aujourd'hui les chats-amis sont antipolitains : ils gitent en effet à Antibes dont le premier nom fut Antipolis!

Leurs propriétaires, nos amis Josette et Alex, furent les bienfaiteurs qui recueillirent jadis notre chatte Maxi (une jolie tigrée mais pas très futée!) lorsque nous avons quitté Antibes pour l'Afrique. Maxi put ainsi encore vivre de longues années et chasser les papillons dans leur jardin.

Ce n'est pas le seul service qu'ils nous ont rendu et nous leur sommes redevables de bien d'autres gentillesses. Il n'y a pas que des chat-amis dans notre vie : il y a aussi tout simplement de vrais amis...

Voici donc Minou de la Pépinière et Pepito.










Minou de la Pépinière, abandonnée par ses maîtres, vient d'être adoptée. Je suppose que cette noble appellation est dûe au fait qu'elle rôdait affamée dans les pépinières environnantes!!

vendredi 19 mars 2010

couleurs du Brésil et du Guatemala...

Ces deux arbres, un mussaenda et un quaresmera s'offrent à la vue des passants (en l'occurence une passante!) à quelques dizaines de mètres de notre maison.
L'alliance de couleurs m'a aussitôt rappelé le travail des tisseuses mayas du Guatemala.

Huipils (blouses) de notre collection : villages de Iquin et de Palopito (ethnie cakchiquel) détails

mercredi 17 mars 2010

Double coupe!

Ce matin, visite conjointe à la gentille Elida, notre coiffeuse. C’est un salon pour dames, lesquelles ne se privent pas de jacasser pendant qu’elles livrent leur tête, leurs mains et leurs pieds aux soins éclairés du personnel. J’ignore par quelle dérogation spéciale – peut être parce qu’il paraît bien gentil ? ou parce qu’il est français ? – l’époux est le seul client masculin du salon !

Donc, en attendant mon tour, pendant qu’Yvan se faisait couper le cheveu et tailler la barbe, j’ai relevé ces quelques citations qui m’ont plu dans la presse mise à ma disposition.

Les femmes ne revendiquent pas la supériorité. Elles l’ont toujours eue ! Ce qu’elles réclament, c’est l’égalité.
Nancy Astor (1879/1964) femme politique anglaise d’origine américaine.

La philosophie sert seulement à réfuter la philosophie.
William Bilderjijk (1756/1830), poète et dramaturge hollandais.

Sans la poésie, il n’y a pas d’humanité. Elle est la plus profonde et la plus éthérée manifestation de notre âme.
Joaquim de Vasconcelos e Teixeira de Pacoaes
(1877/1952), poète portugais.

dimanche 14 mars 2010

Nostalgie...

Petit au revoir à l’ami Jean Ferrat qui s’en est allé sans attendre le printemps…
On continuera longtemps à écouter sa voix chaude nous chantant Aragon ou la révolte des marins du Potemkine(1). Quant aux tristes sires qui lui interdirent d’interpréter cette chanson à la télévision, qui connaît seulement encore leurs noms ? Et c’est bien ainsi…
Il m’a fallu naître
et mourir s’ensuit
j’étais fait pour n’être
que ce que je suis
une saison d’homme
entre deux marées
quelque chose comme
un chant égaré
(Aragon)


(1) Musique J. Ferrat, paroles Georges Coulonges (1923/2003) écrivain et scénariste

samedi 13 mars 2010

"LULA"

Etendard présidentiel
Le Président de notre pays d’adoption va devoir laisser la place cette année, après ses deux mandats. Celui que tout le monde appelle affectueusement « Présidente Lula », un peu usé (il a dû récemment annuler un voyage à cause d’un malaise) par l’exercice du pouvoir, pourra se retirer la tête haute : l’énorme dette envers le FMI a été payée, construction de 10 universités fédérales (avec 45 annexes) et de 814 écoles techniques, 11 millions d’emplois créés, 23 millions de personnes sorties du seuil de pauvreté, etc…). Pas mal pour un ex-ouvrier syndicaliste ! Ce qui lui a fait dire récemment :
« Mon successeur va avoir un problème sérieux : il lui faudra faire mieux qu’un métallurgiste. Il ne pourra pas passer à l’histoire comme quelqu’un qui a fait moins qu’un ouvrier tourneur » (propos relevés dans la revue "Veja")

Ces chiffres ont té publié par l’hebdomadaire britannique « The Economist »

mercredi 10 mars 2010

Bromélia

Il était une fois, à Goiânia
accroché à un mur de la casa
un modeste petit bromélia.

Ayant perdu les deux fleurs qui avaient motivé sa venue dans le jardin, le petit bromélia s’étiolait et dépérissait.
Emue par sa détresse, sa propriétaire un jour de janvier s’en empara, le nettoya, coupa les feuilles jaunies et lui donna un peu de fortifiant, en lui adressant gentiment quelques paroles d'encouragement.

D’abord, il sembla bouder ce toilettage, et parut mécontent de sa nouvelle coupe.
Mais il y a un mois environ, profitant de quelques jours de distraction de sa patronne, il fit sortir 6 petites fleurs rouges. L’alternance pluie-soleil de cette saison fit le reste

Le petit bromelia a recouvré la santé et ne pèche plus par modestie
!

lundi 8 mars 2010

8 mars, Jour des Femmes

Pour me permettre d’aborder dans les meilleures conditions NOTRE journée, TV5 Monde m’a fait un beau cadeau hier soir : la diffusion d’un film du réalisateur belge Gérard Corbiau, (1) « Le maître de
musique » (1988). Une plongée profonde dans le monde passionnant du chant lyrique. La transmission du savoir, au rythme lancinant du métronome, par un maître d’autant plus sévère et exigeant qu’il sait ses jours comptés, et l’apprentissage également par ses deux jeunes élèves de la solitude du chanteur devant un public ne tolérant aucune faiblesse, de la concurrence et de la perfidie.

Le film est dominé par le grand baryton-basse José Van Dam (2). Les jeunes acteurs sont doublés par d’excellents chanteurs, Dinah Bryant (soprano) et Jérôme Pruett (ténor). Quant aux interprétations, elles sont extraites de Mahler, Verdi, Bellini, Mozart, Offenbach, Schubert et Schuman…Un vrai régal…

La plus grande partie du film a été tournée dans le décor raffiné du château de La Hulpe, propriété de 271 hectares appartenant au domaine public de la région Wallonne. Cela donnait envie de faire, comme les protagonistes de l’histoire, des promenades en calèche dans les sous-bois au petit trot de beaux chevaux noirs !

(1) Réalisateur ultérieurement de « Farinelli » et du « Le Roi danse ».

(2) Cette année, celle de ses 70 ans, José Van Dam (anobli par son Roi), va faire ses adieux au fameux Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, en reprenant un de ses principaux rôles, celui du Don Quichotte de Massenet.

A propos, bonne fête les amies...

vendredi 5 mars 2010

Dans la presse...


Un coursier nous a apporté hier un exemplaire de
« Invoga », luxueuse revue bimestrielle sur papier glacé publiée à Goiânia. Le peintre Fogaça fait la couverture de l’édition mars/avril, et d’un article sur deux pages.



Notre ami a le vent en poupe, et son programme d’expositions est très chargé. Jugez-en plutôt : ce mois-ci, La Havane, Paris en juillet, Buenos-Aires en septembre, Santiago en novembre, Belgique (Saint-Ghislain et, probablement, Bruxelles) en mai 2011. Fort heureusement, c’est un travailleur acharné :
« Je suis un artiste détendu. Je ne me perds pas en futilités, car l’art est travail ».

jeudi 4 mars 2010

du cinéma aux mathématiques...


La semaine dernière, nous avons eu l’occasion de revoir sur le câble le film de Jacques Rouffio, « La passante du sans-souci » sorti en 1982, le dernier film tourné par Romy Schneider. Si le scenario présente certaines faiblesses qui m’avaient échappé il y a 30 ans, du moins ce film a-t-il le mérite de nous rappeler que la « bête immonde », ainsi que le chantait Michel Fugain, est toujours vivante..
J’ai voulu savoir ce qu’était devenu le jeune acteur qui jouait le rôle de Max (Michel Piccoli) dans sa jeunesse.


Surprise !

Ce fut le seul film de Wendelin Werner, né à Cologne en 1968 et naturalisé français en 1987. Le petit orphelin du film qui attendrissait Romy en jouant si bien du violon, est devenu un brillant mathématicien. Professeur à l’Ecole Normale Supérieure, devenu en 2008 le plus jeune membre de l’Académie des Sciences après avoir obtenu la Médaille Fields, distinction si prestigieuse qu’elle est surnommée le « Nobel » des mathématiques.


Quand même, le 7ème art offre des débouchés…. à condition de ne pas s’y attarder !


Quant à son frère, Benjamin Werner, il est également professeur et chercheur à l’INRIA (Institut National de Recherche en informatique et en automatique). Des grosses têtes dans la famille Werner….