vendredi 29 octobre 2010

Lectures à moments perdus (suite et fin)

Nouvelle Revue Française
Comme je faisais allusion dernièrement à la « Nouvelle Revue Française », l’époux a plongé dans les entrailles de sa bibliothèque et m’a exhumé triomphalement ce numéro de 1925.

J’ai lu attentivement la correspondance échangée entre Jacques Rivière (1) et Paul Claudel, ce dernier essayant de ramener sur le bon chemin de la foi chrétienne le premier. Bon, c’est bien troussé, ça change du langage SMS qui prévaut actuellement, mais c’est pas vraiment planant !

Je pense que ledit Claudel aurait dû commencer par appliquer personnellement les préceptes qu’il prônait pour les autres, en ne laissant pas, par exemple, moisir sa sœur Camille dans le fond d’un asile, où elle finit par y mourir de faim en 1943…et dont il ne réclama même pas le corps qui fut jeté dans la fosse commune…

(1) Homme de lettres né en 1886, directeur de la N.R.F. de 1919 jusqu’à sa mort en 1925. Il avait épousé la sœur d’Alain Fournier (Le Grand Meaulnes).

Arte al dia

Luxueuse revue sur papier glacé, bilingue (anglais/espagnol) consacrée à l’art plastique latino-américain. La maison mère est à Miami avec des agences en Argentine (pays d’ailleurs où est imprimée la revue), au Mexique, au Venezuela, à Saint-Domingue, et des représentants attitrés à Bogota, Asuncion, Santiago du Chili, Lima, Londres, Madrid, Rome, et Paris. Le correspondant à Paris n’est autre que Patricia Avena, notre belle-fille.

Dictionnaire amoureux du Cinéma
Ce dictionnaire m’est parvenu à Goiânia grâce à la pugnacité de mon amie Françoise, qui ne s’est pas laissée démontée par les obstacles qui lui ont été opposés à la poste de Lectoure (retour à l’expéditeur, formulaire inapproprié, etc…)

En fait, il faut comprendre, à mon avis, qu’il s’agit du dictionnaire d’un amoureux du cinéma.Je ne suis pas toujours d’accord - et c'est mon droit - avec ce cinéphile averti, professeur émérite à la Sorbonne, mais nous avons néanmoins des enthousiasmes communs, pour ne citer que « Chantons sous la pluie » (qu’il considère comme l’un des meilleurs films de l’histoire du cinéma), la belle et défunte Cyd Charisse (dont Gene Kelly a dit : « danser une fois avec elle, c’est danser toujours avec elle », et Clint Eastwood
Mais je n’en suis qu’à la lettre « E » !!

mardi 26 octobre 2010

Les visiteurs du dimanche...

Au cours du traditionnel repas dominical avec l’ami Ruy, la moyenne d’âge des convives avait considérablement baissé dimanche dernier : étaient en effet présents, de passage à Goiânia, Adrienne et son fils Arthur, arrivés la veille du Tocantins en compagnie d’une amie, Fatima.

Trois générations :


Afin d'éviter de déclencher les foudres des ligues de protection de l’enfance, je tiens à préciser que le verre de « caïpirinha » posé devant Arthur, m’appartient : le gamin avait changé de place pour les besoins de la photo !!

Adrienne est la fille aînée de Ruy. Nous l’avons connue adolescente en Guinée-Bissau quand elle était venue passer quelques semaines avec son père. Travaillant dans les relations publiques à Palmas, la capitale du Tocantins, à environ un millier de km de Goiânia, elle élève seule son fils, tout en veillant sur sa mère gravement handicapée, habitant une maison voisine.

Ruy, Yvan et Fatima

samedi 23 octobre 2010

O Rei

« Le Roi Pelé». C’est ainsi que les Brésiliens ont surnommé Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, né le 23 octobre 1940 à Trës Corações (Trois Cœurs) dans le Minas Gerais..

Celui à qui fut décerné par la Fédération Internationale de Football le titre de meilleur joueur du 20ème siècle, fête donc aujourd’hui, et tout le Brésil avec lui, ses 70 ans.

A titre exceptionnel, j’accepte de faire une entorse à mas convictions républicaines : Bon anniversaire au Roi Pelé !.

vendredi 22 octobre 2010

Dernières lectures (3)


Stieg Larsson
"Les hommes qui n'aimaient pas les femmes "
MILLENIUM - I


Lors de leurs récents séjours à Goiânia, Daniel et Patricia avaient glissé dans leurs bagages le premier volume de « Millenium ». , Quel soulagement ! Ainsi je ne suis plus CELLE QUI N’AVAIT PAS LU CETTE SAGA SUEDOISE ! (enfin, du moins la première partie). Quoi ! m’écrivait-on de France, avec compassion, « Tu n’as pas lu « Millenium » ?! Je ne me sens plus l’exilée inculte ! J’avoue avoir rejoint le fan club du défunt Suédois…J’ai dévoré la première aventure du séduisant Mikaël Blomkvist en quelques jours. La Suède comme si j’y étais encore ! La question que je me pose est la suivante : comment les personnes n’ayant aucune notion de la langue suédoise (il n’est pas désagréable de se prévaloir d’un petit plus, de temps à autre !), ont-elles pu lire et matérialiser en français les noms, prénoms et lieux du road movie de notre héros :Vanger, Birger, Berger, Sjöberg, Årsta, Hedebyön, Östergården, Umeå, Norsjö, Norsjövallen, Bjursele, Härnösand, Skellefteå, etc… qui ne se prononcent pas du tout comme ils s’écrivent !!!

Frédéric Dard - San-Antonio

Dans un article, j’ai fait référence il y a quelques mois à ma collection de « San-Antonio », précisant qu’il m’en manquait 5 pour qu’elle soit complète.
Une amie a aussitôt foncé dans sa bibliothèque et m’a envoyé les titres qu’elle avait en magasin. Chance ! Il y en avait deux que je n’avais pas, et que je n’avais même jamais lus. Anne m’en a fait gentiment cadeau et ils me sont également arrivés dans la valise (1) des héritiers. Merci à la donatrice et aux transporteurs !

(1) pas diplomatique, car dans celles-ci, je le sais pour les avoir préparées et scellées pendant mes années d’ambassade, il n’y avait guère de choses intéressantes!

mardi 19 octobre 2010

Dernières lectures (2)

II - André Suarès

« Marseille, Massalia, Marsiho, avancée hellène en terre de France, berceau d’Yvan-le-cosmopolite. Ces textes d’André Suarès accentueront peut-être une des facettes du méditerranéen, du viking (1) et du latino-américain, que vous réussissez à être en toute harmonie. ». Guatemala, 14/2/1997.


Cette jolie dédicace à l’époux est de la main de Don Tasso, un vieil érudit – encore plus cosmopolite qu’Yvan ! – qui était à l’époque Attaché de Presse de l’Ambassade de France au Guatemala.

André Suarès (1868/1948), auteur dramatique, historien, musicologue, poète et grand voyageur, est bien oublié de nos jours, en dépit de l’œuvre qu’il a laissée – 80 livres de son vivant et 30 ouvrages posthumes - et bien qu’il ait été, dès 1912, " un des piliers, avec Gide, Claudel et Valery, de la « Nouvelle Revue Française » créée en 1908.

« Marsiho » (Marseille en provençal), édition de 1933, m’a fait découvrir le Marseille qu’a connu le père d’Yvan à sa descente du bateau en provenance de l’Argentine. C’est une description parfois assez sévère mais où l’écrivain laisse percer néanmoins la tendresse qu’il avait pour sa ville natale. Seuls deux grands hommes nés à Marseille trouvent grâce à ses yeux : Pétrone, « le plus original des écrivains latins, le plus grec (….) et Daumier, deux mille ans plus tard »…

Né Félix Isaac Suares, de père juif et de mère catholique, il a été l’un des rares intellectuels de son époque à dénoncer, dès 1934, la montée du nazisme par des articles virulents dans la NRF. . Il fut pourchassé pendant toute l’occupation allemande par la gestapo et la milice, et ne dut son salut qu’au poète Pierre de Massot (un poète de plus mort dans la misère en 1969) qui le fit passer pour son père…

(1) Allusion au fait qu'Yvan a vécu 13 ans en Suède.

vendredi 15 octobre 2010

1935

Cette photographie qui jaunit dans un album a exactement 3/4 de siècle. Le 12 octobre 1935, ces jeunes gens avaient la vie devant eux.. Elle avait 21 ans, et lui 22.

N'étaient-ils pas beaux mes parents ? Je n'ai, hélas, pas eu la chance d'hériter des yeux verts qu'ils avaient tous deux....

jeudi 14 octobre 2010

Et moi, alors ?

Mercredi matin

Hier étant jour férié au Brésil, Maurinha a, naturellement, été exonérée de ses tâches ménagères…mais, contrairement à ce qui avait été convenu, je l’ai attendue en vain ce matin !

Petit coup de fil vers 10 heures : « Bonjour ! C’est Maurinha. Tout va bien. Je viendrai demain matin » ( ????)

Tout en étant ravie que tout aille bien pour elle, elle aurait pu quand même demander si tout allait bien pour moi ! Quant aux besognes restées en plan, elles attendront…… Les 37° qui sont notre lot journalier en ce moment ne m’incitent pas à sortir la planche à repasser
!

mardi 12 octobre 2010

Dernières lectures

I - Rodolfo Walsh

« On m’appelle Rodolfo Walsh. Quand j’étais petit, je n’étais pas du tout satisfait de ce nom : je pensais par exemple qu’avec un nom pareil, je ne pourrais jamais être président de la République…. Je suis né à Choele-Choel (1) ce qui veut dire « cœur de bois ». Plusieurs femmes me l’ont reproché »
(Extrait de la préface de l’auteur, intitulée « Autoportrait »).

Les écrivains latino-américains sont les maîtres des
« nouvelles ». Ils ont le talent, en de courts récits, de créer toute une atmosphère complexe et des personnages attachants.
L’Argentin Rodolfo Walsh (1927/1977), journaliste, traducteur, écrivain, sinologue, ne faisait pas exception à la règle.

Auteur en 1977 d’une Lettre Ouverte à la Junte Militaire, que son ami Gabriel Garcia Marquez affirme « qu’elle restera pour toujours un chef-d’œuvre du journalisme universel », il « disparut » le lendemain après avoir été blessé de plusieurs coups de feu.

Très peu connu des France - où en littérature argentine on tombe immanquablement sur Borges et c'est bien agaçant! - Walsh est considéré comme le plus grand journaliste de son pays, fondateur du journalisme d’investigation. Un prix Rodolfo Walsh est décerné chaque année par l’Université de La Plata (2) qui a été notamment attribué en 2003 à Ignacio Ramonet, l’ex-directeur du "Monde Diplomatique".

(1)Province de Rio Negro, en Patagonie
(2)Dont la Faculté de journalisme a été créée en 1934, c’est-à-dire bien avant ses consoeurs européennes...

samedi 9 octobre 2010

Sibipiruna




Les nombreux sibipirunas sont en fleurs à Goiânia. J’aime ce bel arbre originaire des forêts atlantiques du Brésil, de forme harmonieuse, dont la discrète floraison jaune couvre les trottoirs d’un beau tapis doré


La croissance de cette essence tropicale étant très rapide, elle est largement mise à contribution lors de l’urbanisation des nouvelles cités au Brésil. Ainsi dans l’Etat du Paraná, au sud du pays, la ville de Maringá (1), fondée en 1947 est arborée à 80% par des sibipirunas.
Au premier plan, un quaresmera, ensuite un sibipiruna et au fond, un petit ipé blanc.

(1) J’ai déjà fait référence à cette ville le 13 février dernier : « Une municipalité sous la loupe ».

jeudi 7 octobre 2010

Cavale

Jeudi dernier, j'ai attendu en vain le jardinier (Adelinho) et ses acolytes (Mauro, le neveu) et Aïnha (le cheval)...

Le lendemain, ils étaient tous fidèles au poste et j'ai eu l'explication de ces absences : la veille, la petite jument, après avoir franchi son enclos, était partie en vadrouille dans la ville!

La fugueuse, récupérée, était à nouveau sagement entre ses brancards... Sans doute a-t-elle un "namorado" (amoureux) dans les environs!!

dimanche 3 octobre 2010

Chuva

"La pluie est arrivée" titrait le petit journal local mercredi dernier.
Après 113 jours d'absence totale, elle a été la bienvenue, et la température qui atteignait dans la journée 35 à 37° a baissé de plusieurs degrés
Cette première pluie ayant été assortie de quelques coups de tonnerre, Charlie-chat a immédiatement regagné son abri habituel : sous le canapé de mon bureau!

samedi 2 octobre 2010

Aux urnes!


Ce matin, dans notre quartier, dernières manifestations en faveur de "DILMA", la candidate qui reprend le flambeau de "LULA", avant l'ouverture demain matin des bureaux de vote....