dimanche 31 juillet 2011

"Originale pizza"


En mai dernier, sortant de l’Alliance Française, nous remarquons un grand parking nanti d’un écriteau précisant qu’il était réservé à la pizzaria. Nous regardons les environs sans voir la moindre trace d’un restaurant. Un commerçant voisin fermant boutique nous indique aimablement qu’il fallait traverser le carrefour (opération toujours périlleuse ici où le piéton ne doit attendre aucune mansuétude de la part des conducteurs !) et qu’on trouverait ladite pizzaria à,une centaine de mètres. Nous survivons à la manoeuvre et nous voici sur place. La soirée est encore jeune et nous sommes les premiers clients. Les lieux se divisent en une très grande partie couverte (saison des pluies oblige) et des tables disposées dans un jardin agrémenté d’un bassin joliment éclairé où évoluent des poissons de toutes tailles, et d’un espace réservé aux enfants.


N’ayant que l’embarras du choix, nous optons pour une table sous un petit arbre « à l’ombre de la lune », comme le fait remarquer l’époux ! Nous avons ainsi, au calme, dégusté notre caïpirinha et une excellente pizza...


Qu’attendons-nous pour y retourner ?

jeudi 28 juillet 2011

Les Grandes Eaux (2)

Sur une construction en bois de près d’un km, pourvue d’un parapet (heureusement !) on peut cheminer le long des chutes du côté brésilien. Plusieurs plate-formes permettent de s’approcher au plus près, voire de surplomber les flots tourbillonnants. Emotion et embruns garantis !

Le plus impressionnant est le dernier mirador : on se retrouve à quelques mètres d’une énorme cataracte, dont les eaux écumantes tombent dans un fracas assourdissant de fin du monde (enfin, j’imagine !). Comment cette plate-forme n’a-t-elle pas déjà été emportée par ce mur liquide ou par un bloc de rocher ? , cela reste un mystère...

A gauche de l'image, la plate-forme de tous les dangers :

En arrivant sur le lieu, voilà à quoi on se trouve confronté! A noter que je n'ai pas utilisé le zoom!

lundi 25 juillet 2011

Les Grandes Eaux

Aujourd’hui je délaisse Goiânia pour ’l’Iguaçu, dans le sud-ouest du Brésil.
L’année de notre installation à Goiânia, nous avons profité du séjour d’un ami français demeurant au Guatemala pour lui faire visiter les cataractes de l’Iguaçu. Près de 20 ans auparavant, nous étions partis de Buenos Aires avec notre fils jusqu’à la province argentine de Misiones (pour voir notamment les ruines des missions des jésuites), puis passés au Brésil en nous arrêtant à Porto Alegre (pour retrouver des amis que nous avions connus en Guinée-Bissau), à Curitiba (le nom nous plaisait !) et terminer notre périple aux Cataractes de l’Iguaçu. Jamais rien ne m’avait jamais autant impressionnée, et ce fut un réel plaisir de revenir sur les lieux...
Ne reste de ce séjour qu'une photo pâlie :

Les cataractes de l’Iguaçu - du Guarani « I » (eau) et
« kuasu » (grand), c’est à dire Grandes Eaux - ce sont 275 chutes d’eau sur plus de 2,5 km de front, que se partagent le Brésil (Iguaçu) et l’Argentine (Iguazu), chaque pays s’arrachant les visiteurs à coups de passerelles sur des vides bouillonnants, de petits trains bondés que les touristes jacassants enpruntent pour accéder au plus près du spectacle, de promenades en bateaux secoués comme des coqilles de noix quand ils frôlent d’un peu trop près les trombes d’eaux, de promenades en hélicoptère, etc...Mais le grandiose de ce site fait oublier les petits inconvénients !!

Le premier Européen étant arrivé sur les lieux, l’Espagnol Alvar Nuñez Cabeza de Vaca (je n’y peux rien, il s’appelait bien Monsieur Tête de Vache !)(1) se serait écrié « Santa Maria » ! Quelques siècles plus tard, Eleonore Roosevelt aurait tristement marmonné « poor Niagara » !!

(à suivre)

(1) Dont l’esquif, fort heureusement « remontait » le fleuve Iguaçu. Dans le cas contraire, je pense que ce pieux commentaire n’aurait pas traversé le temps et aurait disparu, avec son auteur et son équipage, dans une apothéose aquatique !!

jeudi 21 juillet 2011

Tapis éphémère...


Un joli tapis que nous offre ces derniers jours cet ipé rose

dimanche 17 juillet 2011

INBRASCI

Le mois dernier, a été inauguré officiellement la direction pour l’Etat de Goias de l’Instituto Brasileiro de Culturas Internacionais (Institut brésilien des cultures internales), résumé en INBRASCI.
Cet organisme, fondé en 2006 et dont le siège est à Rio de Janeiro est principalement destiné à promouvoir la culture brésilienne à l’ étranger, et plus particulièrement la littérature, les arts plastiques, la musique, le théâtre et le folklore. Sont déja en place des bureaux au Portugal, sur l’Ile de Madère, en Suède, à Lund et dans les Etats du Minas Gerais, du Mato Grosso du sud, du Parana, d’Acre et dans le district fédéral de Brasilia.


C’est dans l’auditirium de la Chambre Municipale de Goiânia qu’a eu lieu la cérémonie d’investiture des 45 membres composant le bureau régional qui sera dirigé par Elisabeth CALDEIRO BRITO.

Fogaça et sa femme Malu paraissent bien s'amuser.


Le Président "à vie" a l'air plus dubitatif!!


Parmi tous ces membres, cape bleue et jaune sur les épaules (pour les distinguer du commun des mortels !!), figuraient notamment Fogaça en tant que coordinateur-adjoint pour les arts plastiques), mon mari, en qualité de responsable pour la langue française et de Président ad vitam et... sa femme comme conseillère d’honneur ! Un peu ronflant, tout ça et sans doute un peu exagéré ! ! Quoique... Yvan a traduit des centaines de poèmes de « goianos » dont beaucoup ont été publiés en France, en Belgique, au Luxembourg et en Suisse. Grâce aux contacts étroits que nous gardons avec nos amis, nous avons pu organiser des expositions pour des peintres brésiliens en France, en Espagne et récemment en Belgique. Quant à ma contribution personnelle, combien d’entre vous connaissaient Goiania avant les petites chroniques qui alimentent mon blog ??

,

mercredi 13 juillet 2011

BROA DE MILHO

Croquants et soufflés, tout juste sortis du four de la boulangerie-pâtisserie voisine « Monjolo » :

Le « broa de milho » (pain de maïs) est d’origine portugaise. Jadis, il était confectionné avec uniquement de la farine de maïs sortie du moulin à eau. De nos jours, on utilise 2/3 de farine de maïs et 1/3 de farine de blé.
Je ne manque jamais d’en déguster un sur le chemin du retour! L’époux, d’abord pas très passionné par le « broa de milho », a eu l’idée de l’ouvrir et d’y enfourner une cuillerée de danette au chocolat (publicité gratuite !)... Cela donne effectivement un petit dessert sympathique
...

dimanche 10 juillet 2011

Vernissage en Belgique

J’ai déjà raconté que nos amis peintres Fogaça et Alessandra Teles s’étaient rendus en Belgique pour le vernissage de leur exposition à Saint-Ghislain.


Cette exposition a pu se réaliser grâce aux excellentes relations que nous entretenons avec Nelly. qui dirige une revue de poésie
« Plumes et Pinceaux » avec l’aide de son mari Franz. Alessandra résidant depuis près d’une année à Toulouse (elle vient de revenir à Goiânia), il lui a été plus facile de se rendre en Belgique. Quant à Fogaça, il a obtenu un financement des autorités de Goiania pour son catalogue et pour le voyage du couple en Europe.

Nos amis sont absolument enchantés de leur petit séjour à Saint-Ghislain. Ils ont été accueillis princièrement, disent-ils, par les autorités de la ville, Bourgmestre et Echevin de la Culture en tête, pilotés par Violette, responsable de l’organisation des manifestations culturelles à l’Hôtel de Ville, choyés et dorlotés par Nelly et Franz qui les ont logés, alimentés et abreuvés (ah ! la bière belge !) pendant plusieurs jours.

Le moment incontournable du petit discours. Alessandra s'y est collée...


... et ensuite Fogaça. Fort heureusement, un interprète était prévu!

Quant aux exposition, elles avaient avait lieu dans une tour du 16ème siècle du centre ville, très bien agencée pour de tels évènements. Le vernissage était en quelque sorte l’ouverture des grandes festivités que la municipalité de Saint-Ghislain organise annuellement à l’occasion de l’Ascension. Chacun de nos Brésiliens avait son étage.



Evidemment, il n’est pas de vernissage qui ne se termine par un bon repas


(Les photographies sont de Yves Charles, le mari de Violette déjà citée)

mercredi 6 juillet 2011

CAJOU (suite)

Guinée-Bissau.

Rubrique « souvenirs, souvenirs... »


Avec Ruy, notre ami de Goiânia, et sa compagne de l’époque, nous étions partis une fin de semaine, invités par des Français qui travaillaient à Bafata dans le centre du pays, sur un projet de culture du coton. On nous avait signalé dans les environs des petites chutes d’eau et nous décidons, le dimanche matin, d’aller faire trempette pour nous remettre des libations du samedi soir.
La voiture cahotait sur la piste et les chutes d’eau se faisaient attendre ! Partis un peu imprudemment sans une petite provision d’eau, nous commencions à être assoiffés. Mais la nature se chargea de la résolution de notre problème : un grand et beau cajou se dressa subitement au bord de la piste. Quand le moteur fut arrêté, des cris perçants et un grand branle-bas dans les branchages nous accueillit. Nous n’étions pas les seuls à vouloir nous désaltérer et une bande de petits singes mécontents n’entendaient pas partager les pommes cajous ! La première surprise passée, nous ne nous sommes pas laissés impressionner et nous leur avons chipé quelques fruits à leur grande indignation !


(dans notre collection : sculpture polychrome sur panneau de bois (détail), Guinée-Bissau, début années 80)

samedi 2 juillet 2011

CAJOU (1)

Quand nous nous régalions avec ce fruit em Afrique, nous étions loin de penser qu’un jour nous le dégusterions sur son lieu d’origine! En effet, le cajou, appelé aussi « pomme cajou », est le fruit de l’anacardier, arbre de 10 à 12 mètres originaire du Brésil. Ce sont les colons et navigateurs portugais qui l’ont exporté en Afrique et en Asie.


Comme la plupart des fruits tropicaux, ses vertus thérapeutiques sont incomparables et son utilisation très diversifiée. La pulpe de la pomme cajou, très juteuse, rafraîchissante et un peu acide peut être découpée et mélangée à une salade de fruit, passée au mixeur pour un jus de fruit, transformée en gelée ou confitures, en galettes, etc. En Guinée-Bissau, elle est mise à fermenter pour obtenir le vin de cajou. Cette décoction, à l’odeur et au goût assez rebutants, à mon avis !, est très prisée des habitants qui en font un usage (parfois immodéré !) lors de leurs fêtes ou de leurs cérémonies traditionnelles.
En Europe, nous connaissons surtout la noix (ou l’amande) de cajou, grillée et salée qui, en fait, est le véritable fruit de l’anacardier, la pomme cajou étant une excroissance. La coque enveloppant la noix est transformée industriellement en charbon actif. Enfin, la substance résineuse, appelé baume, entourant l’amande est récupérée et utilisée notamment dans la construction automobile (freins et embrayages, par exemple) ainsi que dans l’aéronautique...

Ce joli « fruit miracle », contient néanmoins un piège et gardez-vous d’y mordre à pleines dents du mauvais côté : le baume, très corrosif, qu’on retrouve à la jonction du fruit et de la noix vous brulerait cruellement les lèvres. Donc, attention, si vous ne voulez pas ressembler pendant plusieurs jours à certaines actrices qui se sont livrées à la chirurgie esthétique des lèvres et qui ressemblent maintenant à Jojo-le-mérou, le copain du Commandant Cousteau.!!

(à suivre)