lundi 31 décembre 2012

A l'année prochaine....

Pour terminer l'année gentiment :

La veille de Noël, sur une place de Goiânia, deux chiens discutent au pied d’un sapin brillamment illuminé.

Enfin, dit l’un, ils se sont décidés à mettre l’éclairage dans les toilettes publiques...

BONNE ANNEE 2013 A TOUS CEUX QUI NOUS AIMENT
(pour les autres aussi, d'ailleurs....)

SUZY

En ce jour de la Saint-Silvestre , je ne m’étendrai sur ce Saint, aussi respectable soit-il, mais sur une vieille dame, prénommée Suzy, qui fête aujourd’hui son 95ème anniversaire.

Née Suzanne Delaire, actrice et chanteuse, Suzy Delair tourna sous la direction des plus grands metteurs en scène : Alexandre Korda, Robert Siodmak ; Abel Gance, Raymond Rouleau, René Clément, Marcel l’Herbier, Christian-Jaque, Claude Autant-Lara et enfin Henri-Georges Clouzot, sous la direction duquel elle tint deux de ses plus grands rôles,  « L’assassin habite au 21 » et « Quai des Orfèvres ». (rappelez-vous du Petit tralala !). Elle fut d’ailleurs pendant plusieurs années la compagne de Clouzot. (1)

             Suzy Delair et Pierre Fresnay dans "Quai des Orfèvres"

Mais ce palmarès n’a pas suffi aux gens du métier. La preuve en est l’anecdote suivante : en 2006, dans une de ses émissions « On n’est pas couché », Laurent Ruquier a envoyé prématurément Suzy ad patres, en ajoutant qu’il n’ était pas sûr... qu’il allait se renseigner. Aucune réaction de la part des personnes présentes dont Miou-Miou, C. Lambert, Patrice Leconte. Par contre, celle de Suzy Delair qui n’était pas dans son linceul mais devant sa télévision, ne se fit pas attendre !

Le gaffeur eut Suzy au téléphone, s’excusa platement, et s’entendit répondre avec humour « Il existe des fleurs pour ça »....

Bon anniversaire, Madame, et excellente année 2013.

(1) Ce qui dénote un tempérament hors du commun : l'homme n'était pas facile à vivre!!

vendredi 28 décembre 2012

Autoportrait

La prochaine fois qu’il vous  arrivera de mordre dans une tranche de pain de mie, pensez à ce tableau !

Maria Raquel COCHEZ, jeune et jolie artiste panaméenne, vivant aux Etats-Unis à Atlanta, a pris un malin plaisir à exécuter une série d’autoportraits ne la présentant pas sous le meilleur jour...

(La photo de cette peinture acrylique nous a été envoyée par notre ami Victor Martinez, directeur de la galerie "Sol del Rio" de Guatemala où Maria a exposé récemment).

dimanche 23 décembre 2012

Lei Seca (1)

Devant les dégats causés au Brésil par la boisson au volant, une Loi avait été votée il y a quelques années pour tenter de stopper l’hécatombe.
La semaine dernière, les dispositions de cette Loi, qu’on appelle ici « Lei Seca » (un vieux souvenir de la Prohibition aux Etats-Unis) ont été durcies : tolérance zéro.

Avant hier, la Police de Goiânia a attrapé son premier contrevenant : un Carioca (habitant de Rio), fraichement débarqué pour venir passer les fêtes de Noël dans la famille de sa femme, n’avait rien trouvé de mieux que d’acheter quelques boîtes de bière à l’aéroport. Quand il fût arrêté en ville, non seulement la provision de la boisson préférée des Brésiliens était déjà bien entamée mais il fut surpris en flagrant délit de conduire d’une main et de boire de l’autre !

Ses vacances commencent mal : direct en prison, la suppression de son permis (au moins il en avait un, ce qui ne semble pas être le cas de tous les conducteurs !), une amende de 550 Euros), et le paiement d’une caution de 2.000 Euros... s’il veut boire en famille quelques bières pour Noêl !

J’oubliais : le conducteur malchanceux est Colonel de l’Armée de Rio de Janeiro....

(1) Loi sèche

jeudi 20 décembre 2012

Poètes

Notre amie argentine, Marta, habitant à Buenos Aires, vient de nous envoyer cela :

El agua de la tristeza
tiene esto solo de ingrata
que ahoga pero no mata

                                                L’eau de la tristesse
a cette seule ingratitude
qu’elle noie mais ne tue pas

Elle a retrouvé ce qu’elle appelle cette « coplita » dans les écrits de jeunesse de son mari,
le poète Raúl Gustavo Aguirre (1927/1983)

Photographiés par Marta, Raúl  en compagnie du poète René CHAR  et de son épouse à l'Isle-sur-la- Sorgue.

A tous les repas pris en commun, nous invitons la liberté à s'asseoir. La place demeure vide, mais le couvert reste mis.
(René Char, poète et résistant français 1907/1988)

mardi 18 décembre 2012

Centro Cultural Oscar Niemeyer de Goiânia

Le centre Culturel Oscar Niemeyer de Goiânia semble sortir de sa torpeur depuis la nomination d’un nouveau directeur et d’un chef de cabinet. Nous connaissons ce dernier, M. Nasr Fayad Chaul, pour l’avoir rencontré quelques mois après notre arrivée. Il était alors directeur de l’Agence Culturelle de l’Etat de Goiás, équivalent d’un secrétariat d’Etat à la Culture. Bien qu’il nous ait aimablement reçus avec notre ami Ruy da Silva, aucune suite n’a été donnée aux projets d’exposition de nos collections que nous lui avions soumis. C’est la ville de Goiânia qui, par la suite, nous a aidés à différentes reprises ..


Toujours est-il que nous étions conviés la semaine dernière au vernissage de trois expositions.

Dans le grand sous-sol du Musée, deux expositions de peintres qu’on peut considérer comme des chouchous de la bonne société locale. Une connaissance française rencontrée sur place, m’a laissé entendre que seuls les béotiens n’ont pas au moins un tableau de ces artistes accroché au mur de leur salon... (1)

Quoiqu’il en soit, les deux personnalités méritent, c’est évident, l’hommage qui leur est rendu : deux existences consacrées aux Arts Plastiques avec de multiples expositions dans tout le pays et à l’étranger. Bien que n’étant pas natifs de Goiânia, ils avaient tous deux choisi cette ville comme résidence.

D.J. OLIVEIRA (Dirso José de Oliveira) 1932/2005 (la dame au paravent bleu, 1972)

CLEBER GOUVEA 1942/200          ( technique mixte sur bois)

(1) Nous sommes d’authentiques habitants de Béotie !!

samedi 15 décembre 2012

Parcours du combattant!

Les vacances d’été approchent au Brésil. Aussi les animateurs culturels multiplient les expositions et autres activités avant de se consacrer aux festivités de Noël...

Mon programme de cette semaine a été plutôt chargé :

Mardi 20 H. Inauguration de trois expositions au Centre Culturel Oscar Niemeyer

Jeudi 20 H. Vernissage à la Galerie Potrich. Deux peintres dont notre ami Fogaça.

Vendredi 20 H. Lancement de deux ouvrages publiés par la maison d’édition Ricochete, au Café Culturel de Goiânia Ouro.

Samedi matin :

-Visite des expositions actuelles du Musée d’Art de Goiânia.

-Visite au Secrétariat d’Etat à la Culture qui présente un peintre naïf.

Je reviendrai en détail sur ces différents évènements....

mardi 11 décembre 2012

Décontraction

Je connaissais les expresssions :
- Donner sa langue au chat
- Tourner sept fois sa langue dans sa bouche (avant de profèrer une sottise)
- Parler la langue de bois (très usitée chez nos politiques !)
- Avoir une langue de vipère
- Ne pas avoir la langue dans sa poche.....
Mais j’en ajoute une autre : « chat qui tire la langue a droit de cité dans mon blog »...

LILAS, d'Aubagne, petite cousine de Charlie-chat!

jeudi 6 décembre 2012

5 décembre (suite)

Me référant à mon petit hommage d 'hier au fameux trio, un quatrième compère, non moins célèbre, est venu le rejoindre la nuit dernière.  
Donc, le quatrième dessinait  les villes du futur : Oscar Niemeyer
Il  lui manquera à jamais 10 jours pour entrer dans sa 106ème année.
Il est actuellement veillé  à Brasilia dans le beau "Palacio  do Planalto"  (Présidence de la République) dont il a  dessiné les plans. Un peu chez lui,  en quelque sorte...


Nous venons précisément de recevoir une invitation à nous rendre la semaine prochaine au Centre Culturel Oscar Niemeyer de Goiânia.


mercredi 5 décembre 2012

5 décembre

Trois personnalités bien différentes sont décédées en ce jour du 5 décembre :

Le premier composait : Wolgang Amadeus Mozart (1791)
Le second écrivait : Alexandre Dumas (1870)
Le troisième peignait : Claude Monet (1926)

Quant à la doyenne de l’humanité (116 ans), elle vient de décider de rejoindre ce prestigieux trio...

On ne peut rêver meilleure compagnie pour passer son éternité....

mardi 4 décembre 2012

Hasta siempre Danilo

(voir les 10 et 24 novembre)
Nous avons retrouvé Danilo en 1975 - nous habitions alors à Antibes - lors du Festival de Cannes où il présentait son court-métrage sur Pablo Neruda. Il accompagnait également son ami algérien Mohamed Lakdar Haminah dont le superbe film « Chronique des années de braise » obtint la Palme d’Or. Grâce à Danilo, ce fut la première année où nous avons pu assister à quelques films présentés à Cannes .

Danilo vint passer quelques jours chez nous à Lectoure en 2002. Il vivait à Madrid. Si l’homme avait vieilli (c’est notre lot à tous !), il avait encore des tas de choses à raconter, un peu aigri mais l’oeil bleu toujours scrutateur.

Nous avons ensuite tenté plusieurs fois, sans succès, de l’appeler à Madrid. Sans doute n’est-il plus joignable par les vivants....

Danilo Trelles n’aura pas travaillé en vain :

Le film « Vidas Secas » auquel il a participé en tant que producteur, poursuit sa belle carrière : il reste le film culte du Cinéma « Novo » brésilien, a obtenu, au cours des années, des prix en Grande-Bretagne, Suisse, Pologne, Espagne, fut présenté dans les plus grands festivals de cinéma du monde. The British Fim Institut l’a classé dans les 300 oeuvres fondamentales que doit posséder une cinémathèque

Le Musée de Santiago, possède maintenant de 2.800 oeuvres. Formidable pied de nez aux militaires qui ont baillonné le Chili pendant des années, le Musée a été installé dans un très beau bâtiment qui abritait la police secrète de Pinochet et s’appelle désormais « Musée de la Solidarité
Salvador Allende ».

Deux belles raisons pour que ses amis français lui rendre ce petit hommage... ..

vendredi 30 novembre 2012

Trophée

Nous avons été invites à cette cérémonie de remise de diplômes et trophées devant se dérouler dans les locaux de l’Assemblée Législative de Goiânia.
Impossible de n’y point participer : on nous l’avait gentiment mais fermement fait sentir. L’époux m’a donc envoyée en mission...




Après applaudissements et bises (1) je me suis retrouvée titubant sous le poids de cette céramique !


Elle a été décernée au couple Avena pour sa participation aux affaires culturelles de la ville de Goiânia. Parfaitement ! c’est inscrit sur le socle, en toutes lettres !!!

(1) du sculpteur  ELIFAS MODESTO en personne



mardi 27 novembre 2012

Cineraria

Sur les étagères du magasin, il était bien oublié derrière d'orgueilleuses orchidées et autres amaryllis. Sur la table de la terrasse, il n'a plus aucunes concurrentes!

samedi 24 novembre 2012

DANILO (2)

Revenons à notre ami Danilo (voir le 10 novembre). Deux années avant qu’Yvan fasse sa connaissance, il avait participé à la production du Film « Vidas Secas ». Le film fut présenté au Festival de Cannes de 1964 où il reçut plusieurs distinctions.

Certainement par Pablo Neruda sur lequel il avait tourné un court-métrage, il connut le nouveau Président du Chili, Salvador Allende. Au début des années 7O, Il se retrouva ainsi, en sa qualité de cinéaste et consultant culturel pour l’Unesco, dans un comité chargé de la constitution à Santiago du Chili d’un Musée d’Art Moderne digne de ce nom, comité dont faisaient partie également les deux poètes espagnol, Rafael Alberti, et français Louis Aragon. La plupart des grands artistes plastiques de l’époque firent don d’une oeuvre pour ce Musée de la Solidarité. En deux ans, 700 pièces furent recueillies et le Président Allende put inaugurer le Musée en 1972.

Lors du coup d’Etat militaire au Chili de septembre 1973, Danilo se trouvait en Algérie, ce qui lui sauva probablement la vie.

(à suivre)

mercredi 21 novembre 2012

Maria, Gore et Ernesto....

Ce qu’ils n’ont jamais pardonné à Oscar Wilde c’est qu’il était profond sans être casse-pieds.
Maria Quintana, poète brésilienne (1906/ 1994)

Je suis exactement comme je parais être. (1)
Gore Vidal (1925/2012), écrivain nord-américain

Le capitalisme est le génocide le plus respecté du monde
Ernesto « che » Guevara (1928/1967)




(1) Parfait, car il était plutôt beau gosse... dans sa jeunesse!!
A signaler que cet écrivain, décédé en juillet dernier à Washington, avait des doutes sur la version officielle des attentats du 11 septembre...



dimanche 18 novembre 2012

Bouquet comestible

Un ami brésilien est passé un soir de cette semaine partager le petit verre de vin blanc frais de l’amitié.
Avant de descendre l’accompagner au portail, Henrique me demande d’amener un récipient car il a des provisions à me donner. Extrait du plateau arrière de sa 4x4, je me suis retrouvée avec un bouquet spécial : mangues, cebolinha, (ciboulette), jabuticaba et feuilles de couve !

Les fruits de jabuticaba, sorte de grosse cerise noire un peu acide, ont été transformés le lendemain matin en un jus de fruit super-énergétique...

Quant au couve, les feuilles soigneusement nettoyées, superposées les unes sur les outres, roulées très serré, coupées en très fines lanières, elles ont été rissolées au beurre et mélangées avec du riz. Délicieux et, de surcroît, doses garanties de phosphore, calcium, fer et vitamine A !!

J'oubliais de préciser : Henrique est le directeur du Musée Anthropologique de l'Etat de Goiás...

mardi 13 novembre 2012

L'arbre d'Amaryllis

Auparavant, je pouvais admirer en passant, à travers les grilles, les jardinières et plantations de ma voisine Amaryllis. Mais il y a quelques mois, elle s’est cloîtrée, en faisant élever tout le long de la façade ce que j’appelle le mur de Tijuana !
Fort heureusement, elle tient tant à son bel arbre - dont elle ignore totalement le nom et, de ce fait, moi aussi ! - qu’elle l’a fait étayer par notre jardinier commun.

Les branches très lègères se balancent doucement au moindre souffle d’air. Il me fait penser à nos romantiques saules pleureurs...

samedi 10 novembre 2012

DANILO TRELLES

Pour revenir sur les choix de lecture des Brésiliens, arrive em 22ème position « VIDAS SECAS ». Ce classique de la littérature brésilienne écrit par Graciliano Ramos (1892-1953) est paru en 1938, et a pour cadre les terres arides du Sertão. Adapté au cinéma, il est considéré comme le chef-d’oeuvre du cinéaste Nelson Pereira dos Santos et le film référence du Nouveau Cinéma brésilien.


Or nous avons bien connu l’un des producteurs de ce film Danilo TRELLES. A l’instar de certains de nos amis, la vie de Danilo fut bien remplie et tient du roman..

Souvenirs, souvenirs...

Né en Uruguay, il se retrouva à une époque directeur d’une institution culturelle à Montevideo. En sa qualité de journaliste, il écrivait également des articles dans l’hebdomadaire « Marcha ». Doué pour les relations publiques (P.R.avant la lettre !) l’époux pense qu’il a dû proposer, à l’Ambassadeur d’Union Soviétique, lors d’un cocktail d’ambassade, de faire venir la troupe du Bolchoï à Montevideo. Sans doute  l‘Excellence sauta-t-elle  sur l’occasion et Danilo établit ainsi un courant d’échanges avec les Pays de l’Est. Ayant perdu son emploi à Montevideo (changement de gouvernement ?) on lui proposa un poste de directeur des Relations Publiques pour les pays de l’Est à la compagnie suédoise d’aviation SAS, avec liberté de s’installer dans la ville de son choix. Il opta pour Prague. De là, il voyageait gratuitement de par le monde pour la SAS  (200 à 300.000 km par an, a-t-il dit un jour à Yvan)  tout en étendant son réseau de relations internationales et principalement culturelles.

Yvan rencontra  Danilo lors d’un séjour à Prague qu’il effectua avec un ami diplomate en 1965. Ils se revirent à Stockholm où je fis également sa connaissance...
(à suivre)

mardi 6 novembre 2012

TIMBRE

Le télégramme reçu la semaine dernière était en fait une invitation à participer à une petite cérémonie destinée à commémorer le 80ème anniversaire de la création de l’Institut Historique et Géographique. Entre autres prestations, devait, être présenté le timbre émis, à cette occasion, par la Poste de Goiânia. Aussi étions-nous conviés à nous rendre dans le salon de l’espace culturel de la Poste Centrale.
Force est de constater que le dessinateur du fameux timbre n’a pas frôlé la méningite !

Bon, c’est le geste qui compte....

vendredi 2 novembre 2012

2 novembre

Depuis novembre dernier, ils sont malheureusement passés dans ma  liste des amis et connaisances disparus.


Mercedes, notre jolie et jeune cousine, décédée accidentellement sur une route de Mendoza.
Gérard Menigou, gentil copain farfelu, partageant ses dernières années entre le Gers et la Grèce.
Ian Hellström, artiste suédois, si décalé et provocateur, que je l’ai rencontré un jour dans une rue de Stockhom enveloppé dans une grande houppelande noire, un (authentique) casque prussien en guise de couvre-chef et un ara sur l’épaule... Je l’ai présenté à la mère d’une amie française qui m’accompagnait, ébahie. Ian l’a saluée d’un claquement de talon assorti d’un baise-main et d’un compliment en excellent français...
Martine Vetter, qui venait de boucler son siècle après avoir tant de fois bouclé ses valises pour explorer le globe, de l’Afghanistan à l’Amazonie, et de la Mongolie à l’Egypte, avant de se poser définitvement à Lectoure.

mercredi 31 octobre 2012

Canicule

Les pluies qui avaient commencé à tomber à la mi-octobre sont reparties comme elles étaient venues : sans prévenir! Conséquences, grosses chaleurs sur Goiânia et ses environs. Jusqu'à 41° enregistrés avant-hier.
L'époux et moi, en anciens d'Afrique, supportons très bien cette canicule. Charlie-chat, le pauvre, ne peut retirer son manteau de fourrure. Mais il est fûté, il a trouvé la solution ; il passe sa journée couché dans un coin de la chambre d'amis, sous une chaise : il estime ainsi être à l'ombre!!

lundi 29 octobre 2012

LECTURE

D'après une récente enquête intitulée « Portraits de la lecture au
Brésil », ladite lecture ne semble pas le loisir préféré des Brésiliens : 4 livres par an, ce chiffre  intégrant les livres scolaires.... Ils préfèrent regarder la télévision, des films DVD et surfer sur les réseaux sociaux.

Voici les livres qui ont particulièrement marqué les lecteurs brésiliens :

1)    « A Biblia sagrada »
2)    « A cabana » de William Paul Young, USA
(La cabane : là où la tragédie et l’’éternité se confrontent)
       3)    « Agape ». du Père  Marcelo Rossi, le curé super-star du pays.
Deux des écrivains les plus fameux, Joaquim Machado de Assis (1839/1908) et Jorge Amado (1912/2001) arrivent respectivement en 6ème et 10ème position.

         
Quant à notre « Petit Prince », il occupe une honorable  5ème place dans le choix   des     lecteurs
                                                                                     )


Référence : Etude « Retratos da Leitura no Brasil », Fundação Pró-Livro en association avec Ibope Inteligência, 2011-2012.

vendredi 26 octobre 2012

SETE-COPAS

Etant donné le peu de cas que certains de mes voisins font des essences tropicales qui ont la bonté de pousser devant chez eux, je photographie tous les arbres de ma rue avant que des scies assassines entrent en action !!
Je viens d’apprendre que celui-ci est un SETE-COPAS. Originaire d’Asie, ce géant tropical peut atteindre jusqu’à 45 mètres de hauteur. Apprécié pour son ombrage, pour ses chataignes (surtout par les chauve-souris !) et la propriété bactéricide de ses feuilles (on recommande d’en mettre dans les aquariums), il a deux défauts que les riverains ne pardonnent guère : il perd ses feuilles en juillet-août (imaginez un peu que les feuilles choient sur leurs précieuses bagnoles!) et ses puissantes racines s’accommodent mal des trottoirs et chaussées de la ville.

lundi 22 octobre 2012

Message d'une autre époque....

Vendredi après-midi, un préposé de la poste brésilienne vient me remettre ceci :
UN TELEGRAMME! Je suis plutôt ébahie! Ainsi cela existe encore, ce truc là? Au Brésil, oui.. Je suis très contente d'avoir reçu ce message délicieusement obsolète!!

vendredi 19 octobre 2012

FADOS (2)

Souvenirs, souvenirs...
Lorsque nous habitions en Guinée-Bissau, nous passions souvent par Lisbonne pour regagner la France. Le plus souvent, il s’agissait d’une simple escale mais parfois, nous y restions un ou deux jours.
Au cours d’un de ces brefs séjours, nous nous sommes rendus un soir dans la vieille ville pour faire comme tous les touristes : écouter du fado. Une  guide touristique suédoise nous avait donné l’adresse d’un restaurant, très fréquenté par les « fadistes » locaux
Effectivement,  peu de touristes sur les lieux, qui  étaient déjà bondés et où nous avons eu grand mal à trouver une table.
Hormis quelques chanteurs  qui paraissaient se produire au cachet, la particularité de la maison était que les propriétaires et le personnel délaissaient tous, à tour de rôle, leur caisse, leur toque, leurs tabliers, pour se mettre à chanter un fado, avec talent, d’ailleurs !
De cette soirée, nous avons gardé deux cassettes de chanteurs qui étaient présents.  Ils sont, semble-t-il, restés dans l’anonymat de tous les chanteurs de fado de Lisbonne. Mais, nous, nous ne les avons pas oubliés....

lundi 15 octobre 2012

Lu dans la presse locale :

Jadis les femmes cuisinaient comme leurs mères. Maintenant, elles boivent comme leurs pères.

Quand Alexander Graham Bell inventa le téléphone, il ne pensait pas qu'un casse-pieds allait inventer le telemarketing.

samedi 13 octobre 2012

FADOS

Le zapping peut se montrer parfois três positif. Il nous a permis, il y a quelques semaines, de découvrir un très bon film de Carlos SAURA,
« FADOS ». Le metteur en scène espagnol était fasciné depuis longtemps par la culture du fado. Aussi, quand on lui a proposé de diriger un film sur le principal mode d’expression musicale de ses voisins, a-t-il sauté sur l’occasion.

Le grand intérêt du film est que Saura a mis l’accent sur le fait que depuis sa naissance dans les vieux quartiers de Lisbonne, le fado s’est répandu dans tous les les lieux de langue portugaise, Angola, Mozambique, Cap-Vert, Brésil, etc... Chaque pays, chaque interprête y a apporté, au fil du temps, son expression personnelle sans que le fado perde son âme, bien au contraire.

C’est ainsi qu’à part certains chanteurs portugais comme Carlos de Carmo, Camané, Lura (qui s’est spécialisée dans la musique capverdienne), on peut découvrir Mariza (née au Mozambique) et deux chanteurs brésiliens, très fameux, Caetano Veloso et Chico Buarque. Le fado a même conquis des chanteurs de langue espagnole comme Miguel Poveda (espagnol) et Lila Downs (mexicaine).



(à suivre)

lundi 8 octobre 2012

Peuples indigènes

Selon des études récentes, les peuples indigènes du Brésil seraient représentés par 897.000 personnes, soit 0,47 % de la population du pays, divisés en 305 ethnies et 274 langues.

Masque TIKUNA

Les trois groupes les plus importants sont les ethnies
TIKUNA (Amazonie) 46.000 personnes
GUARANI (établie dans sept états du Sud) 43.400 personnes (1)
KAINGANG (Parana, Rio Grando do Sul, Santa Catarina) 37.400 personnes

A noter qu’une vingtaine de peuples indigènes, prinlcipalement en Amazonie, sont recensés comme « isolados ». On en ignore le nombre de personnes, la FUNAI (1) n’ayant aucun renseignement sur eux, à part quelques informations non vérifiées.

L’Etat de Goiâs ne compte que1% de la population indigène, principalement Karaja ( environ 2.600 personnes).

 fillette kaingang



  1. (1) Peuple qui a beaucoup de problèmes actuellement avec les fermiers qui tentent par tous les moyens de les chasser de leurs lopins de terre. Le corps d'un de leurs principaux dirigeants "a été retrouvé dans une rivière" il y a trois semaines...
  2.  FUNDAÇÃO NACIONAL DO ÍNDIO, organisme gouvernemental brésilien chargé de veiller au respect de la politique indigène du Brésil.

vendredi 5 octobre 2012

Massacre à la tronçonneuse!

Les sibipurunas sont à nouveau em fleurs. Malheureusement, ils n’illumineront pas ma rue comme les années précédentes. Il y a quelques mois, en sortant de chez mois, je m’aperçus qu’une équipe d’ouvriers étaient en train de scier les deux beaux sibipirunas qui tronaient à une cinquantaine de mètres de notre maison. Je suis allée aux renseignements et il m’a été répondu « qu’ils avaient des bêtes ». Je n’en ai rien cru. Ces arbres paraissaient en bonne santé.
Septembre 2011
septembre 2012
Je crois plutôt que le propriétaire de la maison est très fier d’exhiber sa demeure cubique et sans grâce et son mur, le tout repeint de la couleur la moins pimpante qu’on puisse trouver en magasin !!

mardi 2 octobre 2012

Vaccination

Samedi dernier, jour de vaccination contre la rage pour les chiens et chats de l'Etat de Goias.
 
"Tchutchuca" (pas très rassurée!) faisait partie du contingent...

 Bien qu’il y ait très peu de bêtes errantes dans la ville c’est une excellente intitative (annuelle et gratuite) car les propriétaires d’animaux de compagnie ne voient pas toujours la nécessité de faire le nécessaire pour protéger leurs compagnons à quatre pattes... en se protégeant eux-mêmes. Des poste de vaccination ont dont été installés dans les centres de santé, dans les écoles, dans les centres communautaires, dans les boutiques de ventes et d’entretien des animaux de compagnie, dans les stations services, dans les magasins de vente de produits agricoles, etc..Un service itinérant a même été prévu pour les lieux difficiles d’accès.

(extraits de l'article de Kamilla Rodrigues pour le "Diario da Manha" du 30 septembre) 

Quant à Charlie-chat, le « bichinho » de la maison, un peu snobinard – ses jours de « sans toit » ont été oubliés ! - il a déjà eu, il y a deux mois, la visite à domicile de son vétérinaire privé !

Je préfère les chats aux chiens car il n'y a pas de chats policiers (Jean Cocteau)

samedi 29 septembre 2012

FRACTURE(S)

Un très bon téléfilm que nous avons vu récemment sur la chaine TV 5 MONDE : les affres d’une jeune enseignante, mutée dans un collège de banlieue réputé difficile, et la descente aux enfers d’un de ses elèves, doué pour le dessin.
Un soir, le père de la jeune femme (Robin Renucci), voyant le désarroi de sa fille, se dirige vers sa bibliothèque, extrait un livre, et lui lit les vers suivants :

" Etant les ignorants, ils sont les incléments;
Hélas ! Combien de temps faudra-t-il vous redire
A vous tous, que c'étaient à vous de les conduire
Qu'il fallait leur donner leur part de la cité
Que votre aveuglement produit leur cécité;
D'une tutelle avare, on recueille les suites,
Et le mal qu'ils vous font, c'est vous qui le leur fîtes.
Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
Et renseignés sur l'ombre et sur le vrai chemin;
Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte;
C'est qu'ils n'ont pas senti votre fraternité.
Ils errent; l'instinct bon se nourrit de clarté ....."

 Ces vers, d’une telle actualité, ont été écrits par Victor Hugo à propos des Communards, il y a plus de 130 ans....
A mon avis, le titre donné par le réalisateur, Alain Tasma, a un double sens : la fracture sociale, et la fracture, mal soignée de la main droite du jeune Lakdar (vous savez, la médecine du riche, et la médecine du pauvre ), qui lui fait perdre tout espoir de pouvoir dessiner et le conduit au suicide. i

mardi 25 septembre 2012

25 septembre

Ils étaient faits pour se renconter : Michael Douglas et sa femme Catherine Zeta-Jones sont nés tous deux un 25 septembre.... comme Pedro Almodovar, Anne Roumanoff, Bernard Le Coq, le couturier Nino Cerruti,  la chanteuse Juliette, Will Smith, sans oublier deux Brésiliens très fameux, Gloria Perez (auteur de multiples telenovelas), et Amyk Klink navigateur et explorateur, etc...
et mon cousin Frédéric! Bon anniversaire, Fred...
(c’est valable aussi pour les autres!... y compris pour CHANTAL, l'amie française de Goiânia... )

samedi 22 septembre 2012

Dans la presse aujourd'hui

Le Gouverneur de l’Etat Goiás, accompagné de son Secrétaire d’Etat à l’Industrie et au Commerce et de quelques industriels aux dents logues,  est parti à la pêche aux investissements américains. Les premiers pourparlers ont eu lieu à l’aéroport de Miami. Drôle d’endroit pour parler affaires !!
Au sujet de la population de l’Etat de Goiás (6.218.000  en 2011). Augmentation des + de 60 ans, diminution des – de 25 ans. Il est certain que notre installation n’a pas contribué à rajeunir la population...
Grêve générale illimitée des Banques. Les caisses automatiques restent néanmoins ouvertes et approvisionnées (pour le moment...)
Grêve des fonctionnaires de la Poste. Les guichets à Goiânia continuent leur service.
Notre Luc Besson national figure en bonne place avec l’inauguration de la Cité du Cinéma.
Information complémentaire (mais qui n’est pas dans la presse) :  cela fait 45 ans ce jour que le « poète qui vous parle » et celle qui vous parle de Goiânia  sont  mariés....
(informations tirées du quotidien "O HOJE")

mercredi 19 septembre 2012

Du poireau à l'architecture!


Souvent, des très petits évênements du quotidien font que la journée valait la peine d’être vécue.

Par exemple, vendredi dernier.

La journée avait pourtant mal commencé. Avant d’aller faire mes courses, je décide de passer au Musée d’Art de Goiânia. Je n’avais pu me rendre au dernier vernissage. Un désastre ! Passons rapidement à la suite.
Pour me remettre de ma déception je me fais une pause expresso, accompagné d'un macaron.

Le shopping Bougainville vient d'ouvrir ses portes, et je suis la seule cliente de la patisserie.  La saison des pluies arrivant, le thermomètre flirte avec les 40° et j'apprécie la fraîcheur qui règne dans le hall.

Requinquée, je passe donc à l'opération remplissage du frigidaire.
 
Dans un bac, la racine trempant dans un peu d’eau, restait un énorme poireau. Je m’empare du rescapé. Arrivée à la caisse mes achats terminés, je demande à un jeune employé qui passait par là de bien vouloir couper le poireau en deux afin de le transporter plus facilement. Il disparaît dans les entrailles du magasin. Comme la caissière n’avait pas encore enregistré MON poireau, la caisse est bloquée ! Seul un petit Monsieur d’un certain âge « poireautait » gentiment. L’employé revient... avec le blanc du poireau ! . Je lui demande d’aller me chercher l’autre moitié destinée à la soupe maritale.
Le client en attente prend partie pour moi. « c’est vrai, c’est bon la soupe avec du poireau »... J’était tombée sur un homme bien patient et de plus un connaisseur ! Je m’étonne de son goût pour ce légume qui n’est pas très utilisé dans la cuisine de Goiânia.
« Mais je suis d’origine libanaise... ». Bon, tout s’explique.... Et de me raconter qu’il vient d’écrire un livre sur Beirouth en me donnant une invitation pour assister à la signature de son ouvrage. Entretemps, le vert du poireau est revenu, élégamment emballé !

Le poireau vecteur culturel, qui l’aurait cru ?

La cerise sur le gâteau : le chauffeur de taxi qui nous a ramenés à la maison, mon poireau tronçonné et moi (et d’autres provisions !)  m’ a fait un exposé détaillé et comparatif de l’architecture coloniale brésilienne, de Goiâs Velho à Pirénopolis, en passant par Recife et San Luis de Maranâo....

vendredi 14 septembre 2012

FORD 1929

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Un neveu de Nadia, notre voisine et dévouée infirmière, demeurant à Brasilia, vient de s'offrir une ford 1929. Il est venu récemment montrer son acquisition à la famille de Goiânia.

Felipe, le cousin de Goiânia du propriétaire de la vénérable torpédo, Carine, sa "namorada" et Maria da Graça, une des soeurs de Nadia et mère de Felipe.

Nadia m'a promis une balade en ford lors de la prochaine visite de son neveu!

mardi 11 septembre 2012

Le charango dans tous ses états...

En fait, celui qui était dans tous ses états est ce mammifère d’Amérique du Sud appelé tatou : c’est sa carapace qui servait de caisse de résonance dans la confection du charango !

La petite taille de cet instrument est due au colonisateur espagnol, qui, notamment au Pérou, interdisait aux Indiens de jouer d’un instrument à cordes. A mon avis, l’interdit devait surtout être dirigé sur les paroles plus que sur la musique .  Ces Indiens qui chantaient, en s’accompagnant du charango, dans une langue que l’occupant ne comprenait pas, devaient être considérés comme subversifs... sans doute avec raison ! Toujours est-il que le « charanguito » pouvait se planquer sous le poncho des descendants incas et voyager ainsi tranquillement au nez et à la barbe  des autorités....


Certains pays ayant adopté des lois de protection du tatou, les luthiers privilégient de nos jours la fabrication du charango dans une seule pièce de bois.

Après un exil d'une vingtaine d'années en Europe, notre tatou est revenu sur son continent.

vendredi 7 septembre 2012

Phalaenopsis "blue mystique"

Sortie faire des courses hier matin, je suis rentrée à la Maison avec cette orchidée. Baptisée
« blue mystique », elle est le résultat  d‘expériences menées aux Pays-Bas sur la phalaenopsis

Le Sitio Kolibri, qui commercialise au Brésil cette orchidée, précise dans la notice à l’usage des futurs acheteurs (qui m’est donc destinée personnellement, en quelque sorte !), qu’il ne s’agit pas d’un hybride mais d’un procédé consistant à injecter un colorant dans la tige.
Les Brésiliens jurent leurs grands dieux que le produit utilisé est naturel...sans, évidemment, préciser lequel ! Je ne demande qu’à les croire... .... et tout ceci à la grande indignation des
« vrais » amateurs de la plante tropicale, arguant que la nature offre 25.000 espèces d’orchidées, réparties en 850 genres, ce qui est bien suffisant .

Bon, une de plus ou de moins...

Voici une phalaenopsis telle que la nature nous l’offre, photographiée par Yvan en 1992, lors d’une exposition à Antigua (Guatemala) dédiée à l’orchidée.

lundi 3 septembre 2012

SAN A.

J’ai déjà raconté que je possède la collection complète des aventures du Commissaire San Antonio écrites par Frédéric Dard. Le premier volume a été publié en 1949. Fort heureusement pour moi qui ai commencé à me passionner pour le fameux commissaire 20 ans plus tard, plusieurs rééditions de chacun des ouvrages ont été faites. Cela m’a permis, au fil des années, aidée par des dons d’amis, en farfouillant dans les librairies d’occasion et les brocantes, d’être en possession des 179 volumes. Mais certains sont néanmoins des éditions originales des années 50 et 60. Le papier utilisé pour les romans policiers n’est pas de première qualité, nos nombreux déménagements, les climats différents ont fait que quelques uns de ces livres étaient en piteux état.
J’ai donc décidé d’en faire relier une quarantaine. Pour 4 euros/pièce, j’aurais eu tort de me priver ! Le plus étonnant est que, dans une langue qu’il ignore totalement, avec les titres farfelus dont Frédéric Dard gratifiait ses livres, le jeune relieur de l’Avenida Universitaria est sorti de l’épreuve victorieusement : je n’ai relevé aucune erreur tant sur les couvertures que sur les dos des volumes...